La presse italienne désespérée après l’élimination de la Nazionale

L’élimination de l’Italie, championne d’Europe en titre, dès les huitièmes de finale de l’Euro-2024 samedi contre la Suisse, est vécu sans surprise dans la presse italienne dimanche comme « une honte », « une faillite nationale », « un naufrage ».

« Une honte », titre le Corriere dello Sport en Une avec une photo d’un joueur de la Nazionale à terre, les mains sur le visage.

« A Berlin, les Azzurri ont touché le fond, c’est un désastre italien », écrit le quotidien après la défaite contre la Suisse 2 à 0 au Stade olympique de Berlin.

« Nous avons été incapables de jouer au football et le principal responsable de cette mésaventure est (le sélectionneur Luciano) Spalletti », juge le Corriere dello Sport.

« C’est une faillite nationale », renchérit Tuttosport, « la Suisse nous a donné une leçon, tout le système est à refonder »

C’est aussi le sentiment de la Gazzetta dello Sport qui barre sa Une d’un énorme « Tout est à refaire », après « une nouvelle page noire pour notre calcio » avec en arrière plan une photo des joueurs italiens la mine défaite devant leurs tifosi qui les ont sifflés à l’issue du match.

« Le temps des excuses est terminé: sans jeu, sans caractère, sans idées, sans un éclair sans honneur, sans excuses, l’Italie après avoir échoué à ses qualifier pour les deux derniers Mondiaux, est sorti de l’Euro, humiliée par son adversaire, contestée par ses tifosi », écrit le quotidien aux pages roses.

« En quatre matches (de cet Euro), si on exclut les trente premières minutes contre l’Albanie (victoire 2-1, NDLR), l’Italie n’a rien montré de ce qu’on attendait d’elle », poursuit l’éditorialiste du quotidien sportif le plus vendu d’Italie.

Pour la Gazzetta dello Sport qui pointe « beaucoup de problèmes structurels expliquant ce désastre national », le responsable est aussi tout trouvé, Spalletti, arrivé en août dernier en urgence pour remplacer Roberto Mancini.

« Il n’est pas parvenu à donner à la Nazionale une physionomie technique, pas plus qu’il a réussi à donner aux joueurs qu’il a choisis la détermination, l’envie de se battre », regrette le quotidien.

La presse généraliste s’est aussi emparée de ce que le Corriere della Sera qualifie de « naufrage technique, tactique et de personnalité ».

« Nous sommes tombés dans le tiers-monde du football, après deux Coupes du monde manquées, que nous avons vues à la télévision et ce Championnat d’Europe sans gloire dans lequel nous n’avons pu battre que l’Albanie. Entre les deux, il y a eu la nuit de Wembley, à laquelle il faut s’accrocher, un éclair, un éclair dans le désert », poursuit le quotidien.

« Le désastre de l’Italie », titre de son côté le quotidien romain Il Messaggero. « Les Azzurri: pas même l’illusion d’exister », renchérit la Reppublica.

Si aucun de ces titres n’appelle à la démission de Spalletti, l’Italie du football en saura plus sur son avenir à la mi-journée: la Fédération italienne de football (FIGC) a convoqué une conférence de presse avec Spalletti et le président de la FIGC, Gabriele Gravina.

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