La réhabilitation du champ cultuel!

Beaucoup d’encre a coulé, ces temps-ci, dans les réseaux sociaux comme dans les lieux intimes, autour de l’affaire de ces deux sexagénaires, prêcheurs de théologie chaste qui se sont fait surprendre, au petit matin, en stature charnelle.

Si l’on dira, non sans écrin logique, que les deux «vicieux», en situation perverse, étaient placés en règle de liberté personnelle pour laquelle d’aucuns en défendraient le principe, on rétorquera également, non sans droit non plus, que cette conduite relèverait de l’immoralité obscène.

En conséquence, on aura constamment apprécié l’intérêt que porte notre pays en matière de réhabilitation du champ religieux. Cette refonte cultuelle qui s’insère, en fait, dans la dynamique de restructuration des constituantes vitales de la vie sociétale permet d’asseoir les fondements de modération séculaire de notre nation et de faire face aux dérives. Effectivement, depuis des éternités, le Maroc a toujours fait preuve d’acception et mené sa vie religieuse dans la paix.

Jusqu’au moment où des manies étrangères infestent notre quotidien. C’est ainsi que des bizarreries au niveau des aspects corporel, comportemental et vestimentaire aliènent systématiquement les fidèles, avec des barbes drues, des cagoules macabres, des tuniques funestes, des sandales crasseuses. A voir ces créatures fades déambuler dans notre vécu ambiant, on se croirait plutôt dans une région intruses, totalement différente de la nôtre.

Cette invasion lugubre prend de plus en plus de l’ampleur chez les jeunes qui sombrent dans la soumission et la vénération excessives. Et les actes terroristes ne tardent pas à éclater dans nombre de nos recoins où la «promiscuité» religieuse s’accapare les cervelles juvéniles. Et c’est la première fois que le phénomène des kamikazes importé, après des siècles de quiétude, obnubile les fanatiques veules. Les préceptes religieux qui ont été complémentent vidés de leur sens et leur essence se répandaient, à travers des groupuscules semant la terreur parmi les citoyens, alors que d’autres, profitant de la déchéance sociale, arborent l’alternative religieuse sans projet de société et à des fins politiciennes.

Notre pays a donc raison de redéfinir son paysage de culte, par des mesures de standardisation dans les lieux saints et de cadrage des rapports intercommunaux, en attendant des démarches beaucoup plus «osées», en terme de distinction claire et tolérée dans la vie quotidienne des groupes et des individus, de nature à limiter les pratiques théologiennes sournoises au strict niveau cultuel, sans empiétement ni chevauchement.

De toute évidence, l’Etat a un rôle prépondérant à jouer dans cette nouvelle équation pour l’édification d’une société où les croyances seront protégées sans qu’elles prennent le pas sur les cours du développement sociétal. On rappellera non sans amertume et indignation que ce même Etat «makhzénien» qui a «recréé» des créatures religieuses afin de contrecarrer le «danger» des idées modernistes et progressistes du mouvement national. Mais, c’était sans compter sur le véritable danger du fanatisme qui prenait forme et constituait non seulement une entrave pour la modernité et le progrès, mais également pour la stabilité et la constance du régime… C’est au” Makhzen” de rectifier sa propre bêtise pour préserver sa propre existence et celle d’une entité nationale quiète et cordiale, des siècles durant.

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