La résolution de l’ONU doit constituer une voie vers la fin de l’agression sioniste sauvage contre la Palestine

Communiqué du bureau politique

Question palestinienne 

Le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme a tenu sa réunion périodique, mardi 26 mars 2024, et a examiné plusieurs questions inscrites à son ordre du jour.

Malgré sa formulation timide, la résolution du Conseil de sécurité constitue une victoire politique et morale pour le peuple palestinien

Au début de cette réunion, le bureau politique a abordé les développements de l’agression continue de l’entité sioniste contre la Palestine. Il a salué la résolution numéro 2728 adoptée par le Conseil de sécurité, et qui appelle à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, durant le mois de Ramadan, et à faciliter l’accès de l’aide aux civils et leur protection.

Cette résolution onusienne, bien qu’elle soit timide, sans mesures pour son application et tardive après près de six mois de crimes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza, constitue un événement important et une victoire politique et morale pour le peuple palestinien, exprime l’isolement international mérité d’Israël, et reflète au moins l’orientation de la communauté internationale vers le désaveu des crimes de guerre odieux que continue de commettre cette entité sioniste.

Le Parti du Progrès et du Socialisme estime qu’il est plus que probable qu’Israël ne se conformera pas à cette résolution, du moment qu’il avait depuis toujours violé des dizaines de résolutions onusiennes et qu’il n’a jamais respecté aucune des résolutions et lois de la légitimité internationale, comme cela s’est produit récemment avec la décision de la Cour Internationale de Justice, ce qui en fait véritablement une entité sans scrupules, réprouvée au sein de la communauté internationale, et dont l’image ignoble est flagrante auprès de l’opinion publique mondiale.

Toutefois, le parti considère que cette résolution de l’ONU doit constituer une voie vers l’instauration d’une cessation permanente de l’agression sioniste sauvage contre la Palestine, à travers l’exercice par la communauté internationale, et les Etats arabes en particulier, d’une réelle pression pour imposer la fin de la guerre d’extermination, de déplacement forcé et le nettoyage ethnique contre le peuple palestinien, et ce dans la perspective de l’instauration d’une paix juste, durable et globale dans toute la région, sur une base permettant au peuple palestinien d’exercer tous ses droits nationaux légitimes, en premier lieu desquels l’édification de son État indépendant et viable avec Al Qods pour capitale.

Le PPS exprime sa préoccupation quant au traitement réservé à certains cas  d’expressions d’opinion

D’autre part, le bureau politique a abordé un certain nombre de faits liés à l’espace démocratique et aux droits de l’homme, en relation avec l’exercice de certaines libertés publiques, dont le droit de manifester et de protester pacifiquement pour exprimer des positions politiques ou des revendications sociales, dans le cadre des dispositions constitutionnelles.

A cet égard, le bureau politique exprime sa préoccupation quant à la manière de traitement d’un certain nombre d’expressions d’opinion qui sont censées refléter le niveau de maturité en matière de droits de l’homme de notre pays et illustrer la vitalité de la société marocaine et son pluralisme, que ce soit dans leurs formes de solidarité avec des causes justes, dont la question palestinienne, ou en ce qui concerne la vie politique et sociale nationale. Cette approche négative se reflète dans certains poursuites et procès qui s’inscrivent dans ce cadre, ainsi que dans les mesures d’interdiction d’activités et manifestations estudiantines et de dissolution des bureaux des associations des étudiants des facultés de médecine et de pharmacie.

Le Parti du Progrès et du Socialisme, tout en exprimant son mécontentement face à cette tendance négative dans la gestion de la vivacité saine de la société et son dynamisme, considère que de telles mesures comportent les risques d’un recul sur ce que notre pays a réalisé aux plans des droits de l’homme et démocratique. Il souligne également que le dialogue reste le moyen le plus approprié et le plus efficace pour résoudre les problèmes qui font l’objet de protestations sociales.

A cet égard, le bureau politique a appelé le gouvernement à assumer sa responsabilité, à travers l’ouverture d’un dialogue sérieux, constructif et urgent avec les étudiants des facultés de médecine et de pharmacie, afin de trouver une solution à la crise grave et inquiétante, en ce sens que les cours dans ces facultés sont toujours suspendues depuis des mois, ce qui menace d’une année blanche.

Situation économique et sociale préoccupante

Le bureau politique a également abordé, à la lumière d’un exposé présenté à ce sujet, les situations économique et sociale globales dans notre pays. Tout en notant à cet égard certains points positifs, notamment en ce qui concerne les indicateurs macroéconomiques, la reprise du secteur touristique, l’augmentation des transferts des Marocains du Monde et la baisse annoncée des taux d’inflation, en revanche, il exprime sa grande préoccupation concernant les insuffisances qui entachent la mise en œuvre des chantiers à caractère social, principalement ce que pose l’accès à la couverture sanitaire et à l’aide sociale directe comme difficultés et dysfonctionnements qui entravent le parachèvement de ce chantier social fondamental de manière optimale. Le parti exprime également une préoccupation similaire face aux taux de chômage en hausse, et concernant la situation des investissements, les niveaux d’endettement, l’aggravation des disparités sociales et spatiales et les difficultés des entreprises, particulièrement des PME.

Le traitement efficace de ces situations économique et sociale exige que le gouvernement revoie le cap et corrige les insuffisances et faiblesses, sur la base des potentialités de notre pays et ses acquis pertinents. Le bureau politique a décidé de revenir sur l’ensemble de ces questions afin d’en approfondir l’analyse et la discussion au cours des prochains jours.

Poursuite par le parti de la coordination avec l’USFP

Concernant la coordination entre les partis du Progrès et du Socialisme et de l’Union Socialiste des Forces Populaires, le bureau politique a enregistré positivement les différentes démarches entreprises jusqu’à présent, et qui se poursuivent avec les composantes de l’opposition, dans la perspective du début de la session parlementaire de printemps de l’année législative en cours.

Vie du Parti

Pour ce qui est de la vie interne du parti, le bureau politique s’est félicité de l’intensité des activités du Ramadan que les différentes sections du parti prennent l’initiative d’organiser sur l’ensemble du territoire national, avec ce que distinguent ces activités comme diversité des thèmes et profondeur d’approche. Le bureau politique appelle toutes les organisations du parti à poursuivre cet effort d’encadrement, de formation et de rayonnement, en s’ouvrant sur les énergies de la société et en renforçant le militantisme de proximité en étant proches des préoccupations des citoyennes et des citoyens.

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