L’affaire sordide du veule président Saied Kaïss, relative à l’accueil provocateur du séparatiste de l’entité factice, continue à faire couler beaucoup d’encre, au lendemain de la tenue du sommet du TICAD 8 à Tunis. Le fossoyeur du loyalisme moral de l’hôte du palais Carthage, se voyait bassement « phagocyter » par la hargne hégémonique de la junte du château El Mouradia. Ne réalisant peut-être pas l’infamie de l’attentat colporté, de plain fouet, contre l’intégrité territoriale du royaume, le malfaiteur tunisois déclenche un réel ouragan aussi bien dans les multiples milieux de son pays que les diverses contrées, plus spécialement du continent africain. Cette crétinerie diplomatique émanant d’un chef d’Etat servile, jette toute une nation, jusqu’ici en bons termes avec son alter ego marocain, dans un affront impudent, malgré toute l’estime qu’elles se partagent, des lustres durant, depuis l’abject assassinat du syndicaliste tunisien Farhat Hachad, contre lequel le peuple marocain s’est si solidairement manifesté, à nos jours. Les poignets « crasseux » qu’ont échangés sur le tapis rouge, les bourreaux de cette Histoire ensanglantée des deux peuples frères, allaient à coup sûr, générer non pas les préjudices comme espérait en vain, la horde militariste algérienne, à la cause sacrée du Maroc, mais assurément, les désillusions à cette connivence ténébreuse. Feu Hassan II avait dit un jour : «Il est bien évident que l’ami de ton ennemi ne serait pas forcément ton ami. L’un est ostensible, l’autre est occulte ». Aujourd’hui, la déraison macabre dans laquelle ces deux chefs d’Etat complices et belligérants, au gouffre duquel ils ont mis les accointances des peuples maghrébins, augure, sans nul doute d’un dessein peu rassurant, au grand dam de l’union et la coopération inter-maghrébines. Faut-il faire répandre davantage de rancoeur et d’effroi dans cette région déchiquetée par les différentes rixes intestines ? Il est bien clair que le sort désolant dans lequel s’ébattent les peuples, est rattaché à la défaillance criarde de leurs gouvernants, tant en Algérie dont le régime est militaro-totalitaire qu’en Tunisie dont le pouvoir dictatorial Benali a par la suite, pondu celui de l’actuel autocrate, en dépit de tous les espoirs salvateurs, fondés sur la «révolution du jasmin». Cependant, il n’est pas exclu que la révolution, la vraie, celle des braves militants des peuples des deux nations spoliées par les croque-morts, sauront les démettre par la démocratie, la vraie, tel qu’avait déclaré un jour le visionnaire, le Roi Hassan II, à un journaliste français, en parlant justement de cette Tunisie : « On pourrait toujours chasser un gouvernant du pouvoir, mais jamais un peuple. Tant qu’il y aura un seul tunisien, il y aura la Tunisie ! ». C’est au peuple que revient la délivrance de son dessein, comme scande à merveille l’hymne national de Tunisie, issu du poème mémorable d’Abou El Kacem Chabi. « Si un jour le peuple voudrait vivre, le carcan ne saurait résister ! »
La volonté du peuple
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