«Le légendaire globe-trotter Ibn Batouta jette l’ancre dans le quai de l’une des plus belles baies du monde».
La capitale du Souss s’était faite un immense plaisir d’accueillir dans ses ailes une première des annales de l’exposition plastique collégiale, se référant aux fameuses expéditions de l’explorateur de la cité du détroit. Après les haltes artistiques de l’Egypte, d’Autriche et de Roumanie, cette expérience planétaire accoste alors à Agadir pour y exposer des œuvres de haute portée humaniste, enfantées par divers plasticiens de plusieurs coins du globe d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Afrique.
De par la thématique des cavalcades rêveuses d’Ibn Batouta dans le monde, ces messagers multinationaux incarnent les valeurs de la paix et de la béatitude. C’est une vingtaine d’artistes qui concrétise, en fait, l’idée ingénieuse du célèbre voyageur maghrébin, de Tanger, à l’archipel arabe, au moyen orient, l’Inde, la Chine…, pour une croisade de plus de vingt années.
Plusieurs artistes enthousiastes par rapport à cet évènement. Ils sont vingt plasticiens à tenter cette aventure imbue de nobles enseignements et à agrémenter l’enceinte du musée du patrimoine Amazigh du 16 juillet au 30 août. Sur le passage animé d’Ait Souss, menant au centre ville et à la corniche, les estivants parmi les résidents et les visiteurs, auront à savourer ces sublimes toiles de l’art contemporain, amoureusement tissés par des égyptiens Mohamed Abla, Ahmed Sakr, Omar Fayoumi, Lina Oussama, Souss Abderrassoul, Abdeslam Salem, des marocains, Abdelaziz Lourhraz, Brahim Achibane, Saad Raiss, des autrichiens, Reinete Kouihéber, Mikel Heindel, Piat Liter, Nicholas Dilamartina, des roumains, Yulia Markov, Adriana Balwa, ainsi que l’écrivaine historienne américaine Alex Deka Sigerman et l’italien Konstantinmilio Renie, le soudanais, Salah More et la tunisienne Leila Sahli.
Il convient de souligner également que cette exposition s’est diversifiée à tous les goûts du grand public. C’est ainsi qu’on peut y trouver une diversité artistique : l’art photographique, de la chorégraphie, du dessein plastique… Ce qui permet de donner à toutes ces ébauches une particularité distinctive et attractive, contribuant de ce fait vivement à l’ornement de l’espace et scellant une diversité artistique notoire à cet étalage itinérant, dont l’idée est inspirée de l’épopée d’Ibn Batouta, de l’unification de la vie des arts visuels en Égypte.
Par ailleurs, notons que depuis le vernissage, l’exposition n’a cessé de recevoir des visites quotidiennes de la part aussi bien de nationaux que de touristes afin de contempler et d’admirer les voyages de l’art pluriel dans les multiples techniques et formes artistiques. On retiendra enfin ce message lancé lors de la cérémonie du coup d’envoi de cette exposition conviviale. En effet, l’inspiration incitatrice d’Ibn Batouta aura conduit sans doute à la démolition des frontières entre nations.
Saoudi El Amalki
