Avec l’adhésion du Maroc, du Burkina et de la RDC,
Africa Finance Corporation – AFC-, l’un des plus grands investisseurs dans le développement des infrastructures en Afrique, a annoncé avoir dépassé les 30 Etats membres, soit plus de la moitié des Etats africains, après l’adhésion du Maroc, du Burkina et de la République démocratique du Congo.
Les adhésions de ces trois pays, toutes intervenues durant le premier trimestre 2021, portent le nombre total des Etats membres de l’AFC à 31, contre 26 il y a un an, soit une étape « importante » pour la réalisation de sa mission panafricaine, souligne un communiqué de cette institution. « Il s’agit d’un exploit historique pour l’AFC alors que nous continuons d’étendre notre empreinte à travers le continent », a déclaré Samaila Zubairu, son président et directeur général.
« J’ai le plaisir d’accueillir le Burkina Faso, la République Démocratique du Congo et le Maroc en tant que pays membres de l’AFC. Grâce à cet élargissement et à notre expertise technique, nous sommes en mesure de fournir des infrastructures essentielles en se concentrant davantage sur l’énergie, les énergies renouvelables et les infrastructures numériques pour ainsi reconstruire une économie plus résiliente et durable après la COVID-19 », a-t-il ajouté.
S’exprimant sur l’adhésion du Maroc, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun, cité dans le communiqué, a déclaré que « le Maroc est heureux d’adhérer à l’AFC à un moment aussi critique. Nous sommes impatients d’achever les procédures de ratification juridiques dès que possible, afin que nous puissions tirer parti des nombreux avantages de l’adhésion à l’AFC, y compris son solide réseau, alors que nous poursuivons notre programme de recherche de partenariats plus stratégiques en Afrique subsaharienne ».
Avec pour mission de combler le déficit d’infrastructure en Afrique, AFC a investi plus de 8,4 milliards USD dans 35 pays d’Afrique, utilisant son accès unique aux marchés financiers mondiaux pour stimuler le développement, intégrer les économies du continent et améliorer les conditions de vie des populations africaines, d’après le communiqué.
Les pays membres bénéficient d’avantages importants, y compris une allocation accrue des investissements, un accès privilégié aux solutions de structuration et de prêt d’AFC pour les États souverains, une réduction des coûts de la dette pour les projets et l’accès aux services de conseil au secteur public et de développement de projets de l’AFC.
Ces interventions visent à aider les Etats membres à combler le déficit en matière d’infrastructures essentielles dans les principaux secteurs d’intervention de l’AFC regroupant l’énergie, le transport, les ressources naturelles, les télécommunications et l’industrie lourde.
En contrepartie, les gouvernements des pays membres de l’AFC facilitent le processus d’investissement de l’AFC en accordant des privilèges et des immunités diplomatiques correspondant au statut d’institution multilatérale de l’AFC. Ceci permet de réduire le coût du financement de la dette et d’améliorer la bancabilité des projets, tout en permettant à l’AFC de mobiliser des fonds mondiaux pour le développement économique du continent.
L’AFC a été fondée en 2007 dans le but de stimuler les investissements du secteur privé dans les infrastructures à travers l’Afrique. Il s’agit de la deuxième institution financière multilatérale la mieux notée en Afrique.