Le dualisme Droit/Devoir!

Le droit et le devoir, cette dualité ne cesse de faire surface sur l’autel de l’émergence de notre pays. Tout passe, en fait, par ce manichéisme constant, au sein de tous les compartiments de l’évolution multiforme. Le débat national autour de cet antagonisme perpétuel, à savoir droit et devoir se fait valoir, à mesure que les institutions et les lois en vigueur de la nation prennent forme, à plus d’un titre.

Effectivement, on a toujours tendance à se focaliser sur les Droits des uns sans se soucier trop des Droits des autres.
Précisément dans cette équation des arrêts de travail systématiques et prolongés. Par ces formules de grève qui relèvent des droits de leurs auteurs, visant l’assouvissement des revendications en matière des conditions de vie et de travail, on ignore carrément que ces mesures souvent exagérées, sont prises au détriment, à titre d’exemple, du temps de scolarité des apprenants.

Pis encore, les grévistes vont jusqu’à refuser, inextrémis, de procéder à la surveillance des examens et à la correction des épreuves. Ce qui veut dire, tout simplement, foutre en l’air,l’effort d’une année scolaire, toute entière. Certes, on ne saurait contester le droit des enseignants au rehaussement de leur situation professionnelle, mais sans toucher à celui des étudiants, car le droit à la scolarisation et la formation est pareillement préservé par le règlement.

Il se trouve que l’appel à la grève, dans bien des cas, est beaucoup plus dicté par des considérations syndicales et partisanes que par des raisons défendables.L’esprit civique veut bien qu’on épargne les droits des autres, tout en luttant pour se hisser au niveau escompté, à travers des démarches Droits/Devoirs équilibrées. Dans ce sens, on retiendra que, à maintes reprises, les enseignants en débrayage, répondant aux appels de multiples syndicats, ne savent même pas pourquoi ils «tronquent»,parfois d’une manière trop abusive, la plage horaire des élèves innocents. Nombreux sont les professeurs qui prennent,malheureusement, goût à cette démission rien que pour « siroter » un café cassé pour un moment de répit payé. Depuis que le gouvernement avait procédé aux défalcations sur les salaires des grévistes et,sitôt après, cédé sous leurs pressions, les enseignants, conscients de la fébrilité décisionnelle de l’Etat à ce propos, en l’absence d’un code rédhibitoire,  récidivent de plus belle. Il serait bien temps de remédier à cette situation insensée qui relève d’une confusion de ce dilemme Droit/Devoir. Il n’est plus permis, alors, de tolérer indéfiniment que, au nom du droit à la grève, on continue à «amputer» le temps scolaire des apprenants, appelés à passer des examens décisifs. Le droit est sacré,mais le devoir l’est aussi, dans une société émergeante telle que la nôtre. Plus de place au laxisme et au désengagement démesuré !

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