Le mal de société!

Lors des assises nationales sur la fiscalité, le secrétaire général du ministère des finances n’eut pas froid aux yeux pour fustiger, de manière frontale, les cliniques privées du pays.

Une critique virulente qui lui a valu une riposte tout aussi acerbe des mis en cause, d’autant plus que ce sermon cinglant émane d’un commis de l’Etat. «Basta!», tonne-t-il devant une large assistance approbatrice de ces révélations qui, peut-être, relèvent souvent des non-dits dans le discours tamisé. Sans nulle intention de mettre tout le monde dans le même panier, puisqu’il y aura certainement des exceptions et sans, pour autant, avoir nullement l’idée de porter un plaidoyer pour telle entité ou un procès contre une autre, il y aurait, sans doute, du vrai dans les clameurs sèches du second responsable du département de l’argentier du royaume!

Qu’on le veuille ou pas, les pratiques malsaines qui ne cessent de proliférer aussi bien dans les boites publiques que privées, assènent un coup dur à la croissance de la nation ! Oserait-on nier l’existence du «noir» ou encore l’«informel» dans nombre de ces structures? Pourrait-on taire l’exigence formelle du chèque au moment du règlement des factures, au lieu du chèque?  Combien d’entreprises s’acquittent-elles de leurs impôts et honorent-elles régulièrement leurs redevances,  sans dérobade ni atermoiement? Et les ordres de ces professions libérales, rappellent-ils à l’ordre les contrevenants parmi leurs collègues? Ce n’est en fait, que la partie saillante de l’iceberg. Cessons alors de râler et balayons d’abord devant les portes !«On ne peut cacher le soleil à l’aide d’un tamis!», rétrOque l’adage populaire.

On dira bien plus dans ce domaine où la saleté humaine pulvérise tous les records. Certes, on ne se hasardera jamais de généraliser car, il y aura toujours des gens imbus de probité et de civisme qui émergent du lot. Aurait-on le culot de passer sous silence les insanités qui pullulent tant dans le privé que le public, sans avoir le mal de conscience? La négligence est au summum de l’imaginaire, alors que la corruption fait légion, au grand jour. Il ne s’est pas toujours agi de moyens matériels qui font défaut, mais, comme disait le réquisitoire de l’homme en question, un problème de comportement qui laisse à désirer. Une attitude meurtrie par l’incivisme et la voracité qui rongent les valeurs humaines et assassinent les vertus sociales. Un mal de société qui continue malheureusement à tirer vers le bas toute une nation appelée à émerger. Trêve de polémique trompeuse,  libérons la parole et crachons le mot pour pouvoir avancer!

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