Le Maroc est déterminé à mener à bien le chantier de généralisation de la couverture médicale, en tant que l’un des principaux axes du « Plan Santé 2025 », a assuré, samedi à Casablanca, le ministre de tutelle Anass Doukkali.
La trame de fond dudit plan n’est autre que l’amélioration de la qualité de la gouvernance du secteur, à travers la rationalisation des affectations des ressources et l’efficience de leur utilisation, a dit le ministre au cours des travaux du 2ème Congrès arabe de santé publique.
Les mesures programmées et les initiatives entreprises devront promouvoir le système national de la santé, en harmonie avec les engagements du Maroc en termes de réalisations des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030, a expliqué M. Doukkali.
Le ministre de la Santé a, d’autre part, mis en avant l’importance de la tenue du Congrès arabe, du fait que les débats portent notamment sur les moyens de faciliter l’accès des citoyens à des services de santé de qualité et abordables, conformément au slogan de la Journée mondiale de cette année « La Santé pour tous et par tous » (7 avril).
Le thématique du Congrès, à savoir l’inscription de la santé dans toutes les politiques publiques, est un défi majeur pour l’ensemble des programmes et systèmes de santé dans le monde arabe, a fait observer le ministre.
L’accomplissement de cet objectif exige la conjugaison des efforts de tous les acteurs, en ce sens que la santé est un projet sociétal collectif impliquant l’adhésion de la totalité des départements, de la société civile, des individus et des familles, a relevé M. Doukkali.
La mise à niveau des systèmes de santé des pays arabes doit se fonder sur « la santé de la famille » et « la santé communautaire », comme prélude à des prestations qualitatives et efficaces plaçant le malade au cœur des préoccupations, a-t-il considéré.
Le ministre a appelé à une approche intégrée donnant un rôle capital aux Centres de première intervention, à travers la mutualisation de leurs capacités de diagnostic et de soins avec les établissements hospitaliers, aux côtés de leur mission traditionnelle en matière de prévention et de sensibilisation.
L’aboutissement de cette approche requiert la qualification des hôpitaux pour pouvoir prendre en charge les cas transférés desdits Centres, dans un esprit de complémentarité à tous les niveaux, a-t-il ajouté.
Le ministre a, par ailleurs, insisté sur la place que doivent occuper la formation et la recherche scientifique dans le domaine de la santé publique et de la bonne gouvernance, du fait qu’il s’agit de deux conditions de base pour renforcer les capacités du système de santé face aux crises et menaces transfrontalières, à lumière de la propagation des maladies transmissibles et non transmissibles.
Le directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Ahmed Salim Al-Mandhari, a indiqué que le Congrès arabe de santé publique est l’un des forums traitant sérieusement des défis posés aux pays de la région dans ce domaine.
Les débats entre experts venus des quatre coins du monde peuvent montrer la voie à suivre en vue de parvenir à la généralisation et à l’accessibilité des services de santé, a-t-il dit.
Les participants au 2ème Congrès arabe de santé publique se sont penchés, trois jours durant (4-6 avril), sur les enjeux actuels et futurs du secteur dans la région, à l’initiative de l’Université Mohamed VI des sciences de la santé.
Tenu sous le Haut patronage de SM le Roi, ce congrès a offert l’opportunité d’examiner des questions prioritaires pour les décideurs et les professionnels, avec l’ambition de déterminer les voies à même de porter ce secteur en tête des priorités nationales.
Quelque 700 congressistes sont arrivés à la conclusion que la promotion du secteur n’incombe pas uniquement aux professionnels, mais c’est une responsabilité collective qui doit engager particulièrement les décideurs, appelés à afficher un plus grand intérêt à un service aussi vital.
Le Congrès, dont la première édition s’est déroulée à Dubaï, a été organisé en collaboration avec l’OMS, l’UNFPA, l’Association Arabe de santé publique (ArPHA) et Imperial College London.
La présence de chercheurs venus des pays arabes, d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Asie et d’Afrique démontre la grande détermination de trouver des réponses concertées à des problématiques communes à tous les pays.
Le Congrès a été couronné par la signature d’une convention entre l’Université Mohammed VI des sciences de la santé et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) se rapportant au soutien de la formation et de la recherche dans les métiers de santé.