Législatives Autrichiennes: Sebastian Kurz devient le plus jeune dirigeant au monde

Sebastian Kurz, l’actuel ministre autrichien des Affaires Etrangères qui, le 14 Mai dernier, était parvenu, à l’âge de 30 ans, à prendre  la direction du Parti populaire (ÖVP, chrétien conservateur) s’apprête à devenir, à l’âge de 31 ans,  le plus jeune dirigeant dans le monde, chefs d’Etat et de gouvernements confondus après que son parti, le Parti Populaire Autrichien (ÖVP) ait  obtenu la majorité avec 30,5% des suffrages exprimés lors des élections législatives qui se sont tenues ce dimanche.

Il convient de rappeler que dès qu’il avait pris la tête de l’ÖVP , Sebastian Kurz avait clairement affiché son souhait de ne point attendre la prochaine échéance électorale prévue en 2018 ; ce qui avait fait dire alors à  Patrick Moreau, chercheur au CNRS,  que celui-ci était parvenu à «casser le système … (et)… à faire un parti à sa mesure» qui, par le fait même qu’il ne présente aucune offre idéologique précise, «reste très mobile pour dépasser les clivages traditionnels».

Ainsi, en se préparant, désormais, à s’allier avec les populistes du FPÖ qui détiennent 26% des suffrages exprimés, Sebastian Kurz se prépare également à devenir le plus jeune chancelier de l’histoire de son pays et voire même le plus jeune dirigeant de l’Union Européenne et du monde en détrônant le Président Français (39 ans) et le Premier ministre irlandais (38 ans) et en volant la vedette à Enrico Carratoni, l’actuel Capitaine-régent de San Marin (32 ans) et au trublion chef de l’Etat Nord-Coréen Kim Jong-un (34ans).

Mais, force est de constater, toutefois, que bien qu’en ayant obtenu la victoire aux dernières élections législatives autrichiennes et qu’il s’apprête à occuper le poste de chancelier et à détenir, de ce fait, l’essentiel du pouvoir, Sebastian Kurz  ne sera pas chef de l’Etat du moment que ce poste honorifique est entre les mains du Président Alexander Van der Bellen. Enfin, malgré une campagne électorale durant laquelle il n’avait pas été tendre avec les réfugiés et les migrants, le nouveau chancelier aurait mis beaucoup d’eau dans son vin en devenant beaucoup moins eurosceptique qu’il ne l’était auparavant puisqu’il aurait, dès à présent, exclu de s’allier à un partenaire qui ne s’engagerait pas en faveur de l’Union Européenne.

Nabil El Bousaadi

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