«L’histoire du film est un questionnement qui m’a beaucoup travaillé»

Le nouveau film du jeune réalisateur marocain Hicham El Jebbari  «Les larmes du Satan » relate l’histoire d’un prisonnier des années de plombes ayant passé les 18 ans de sa vie sous la torture d’un bourreau. En sortant la prison, le protagoniste décida de se venger lors d’un voyage de son bourreau et sa famille au Sud-Est marocain.

Al Bayane : Comme première expérience dans le domaine de cinéma. Parler nous un peu sur ce travail  le choix de la thématique ?

Hicham El Jebbari : Le film «Les larmes du Satan», son idée et son écriture ont commencé après la réalisation des courts métrages. Après j’ai réalisé 7 courts métrages, j’ai fait de la télévision et du théâtre… j’ai fait toutes les créations qui sont en liaison avec le cinéma rien que pour réaliser ce film. Premièrement quand j’ai vu l’histoire de ce film, j’avais besoin d’accumuler une expérience si riche pour l’attaquer parce que l’histoire avait beaucoup de travail afin de la réaliser. Deuxièmement, il doit y avoir un certain recul dans ce type de films.Car c’est un film qui exige le travail avec des gens professionnels soit sur le niveau technique ou celui de l’interprétation. En effet, j’ai fait un retard de 10 ans avant que ce film voit le jour parce que ce travail n’a pas eu de subvention qu’en 2012 ou   2013. En plus, j’ai travaillé des ateliers avec des américains,  des allemands, des anglais… j’ai travaillé également avec des producteurs pour accumuler une expertise dans le but de réaliser ce film. « Les larmes du Satan» et la fin d’un parcours que j’ai entamé dans une étape bien précise. Ce thème m’a habité et m’a beaucoup travaillé depuis 10ans comme questionnement, dont je braque les lumières sur un être humain qui a été victime de l’injustice, après il sera en face à face avec son bourreau qu’il a torturé dans le film : je lui ai laissé le choix de se venger ou de le laisser aller! Donc j’ai intégré le thème du choix sur lequel je travaillais  dans le cinéma comme le théâtre.

Et pour ce qui est de la direction des acteurs et des conditions du travail ?

La seule contrainte qui m’a rencontré dans ce travail   c’est d’essayer de transmettre ce que je veux entant que réalisateur aux acteurs parce que j’ai fait ce films avec des acteurs qui ont une grande expérience dans le domaine de cinéma en l’occurrence de Rachid El Ouali, Abou El Kanater, Younes Migri, Amal Ayouch et d’autres… Un thème surtout qu’ils connaissent très bien. Donc c’était une exigence de se documenter, ainsi que leur expliquer le fil conducteur du pourquoi du comment de l’histoire. En outre quand je leur présentais le scénario, ont l’avait déjà compris. Il en reste que des rependre aux questionnements des protagonistes : où je veux, moi entant que réalisateur, que ce protagoniste peut y arriver avec un tel ou tel rôle. Moi je voulais que chaque personnage arrive à l’extrême. Après on a travaillé sur la biographie du personnage, sa psychologie et son développement. On a fait des choix. Il y avait une confiance entre moi et les acteurs en matière de direction du film. Le tournage était un peu dur, mais l’esprit d’équipe a facilité nos tâches.

Quel est le message que voulez vous transmettre à travers ce film ?

Chaque être vivant a cette opportunité d’avoir un choix qu’il doit assumer par la suite. Tous les personnages du film ont fait des choix surtout dans des moments difficiles et malheureusement vers la fin ils ont fait le mauvais choix et le résultat était un peu dur. Le plus important dans le film que le public se met dans l’action et dans la peau des protagonistes et se demande : est ce que je pourrais faire le même choix à la place des personnages ?

Mohamed Nait Youssef

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