L’athlète marocaine Malika Akkaoui a participé, dimanche dernier, à la 9ème édition du meeting international Mohammed VI d’athlétisme à Rabat, qui intègre pour la première fois la Ligue de Diamant IAAF dans sa 3ème étape de l’année.
Lors de la dernière conférence de presse, elle a insisté sur le fait que son grand challenge est de courir devant le public marocain. Elle a dit que c’est un grand exploit de participer à un événement international d’une telle envergure, dans son pays et devant son public. «C’est ce qui me rend très fière et plus déterminée à donner le maximum, tout en restant confiante que je serai à la hauteur surtout que tous les efforts ont était faits pour ma préparation physique et morale…»
Ce sont là quelques déclarations de Malika Akkaoui avant le meeting, espoir de l’athlétisme national. C’est un espoir qu’elle a soutenu jusqu’au bout. Mais malheureusement, elle avait eu à faire à la grande détermination et la vitesse d’une athlète de haut niveau, la Sud-Africaine Caster Semenya, qui a réalisé la meilleure performance mondiale de la saison sur l’épreuve du 800 m en 1 min 56 sec.
Malika Akkaoui qui a terminé la course à la 7e place n’a pas à rougir. Elle devra rebondir dans les prochains rendez-vous internationaux, ici et ailleurs. Ce sera une bonne chose pour Malika qui a vu le jour dans une région du Maroc connu par de grands athlètes ayant brillé dans différentes manifestations.
Malik Akkaoui est née le 25 décembre 1987 à Aït Mouli, une région de Meknès-Tafilalet. Sa spécialité est le demi-fond, une épreuve d’athlétisme d’une distance comprise entre 800 et 5 000 m. Elle a été entraînée par les meilleurs notamment l’ancienne star de l’athlétisme mondial, Saïd Aouita, et Driss Ouajjou, deux grands spécialistes des épreuves du demi-fond.
Son parcours se caractérise d’une montée successive de classement faisant d’elle une vraie étoile qui s’affirme dans l’athlétisme marocain. Lors des Championnats de l’Afrique en 2010, Malika Akkaoui a remporté sa première médaille, le bronze aux 800 mètres, derrière l’Algérienne Zahra Bouras et la Kényane Janeth Jepkosgei, avec un temps de 2 min 01 s01. Il s’agissait d’un record qu’elle va pulvériser en réalisant 1 min 59 s 75 au meeting de Dagens Nyheter Galan de Stockholm en 2011, en remportant la deuxième place de la course derrière la Jamaïcaine Kenia Sinclair. Cette même année, elle a également remporté la 1ère place lors des Jeux panarabes à Doha, dans trois courses, 400 m, 800 m et 4 x 400 m.
En 2012, Elle a réalisé un record de 1 min 59 s 90 en se classant 3e à l’épreuve du 800 m aux championnats d’Afrique déroulé à Porto-Novo. Elle est arrivée première avec 2 min 05 s 77 aux championnats arabes qui se sont déroulés à Madinat Isa. En 2015, lors des Championnats du monde à Pékin, elle a terminé en 12e place du 1500 m avec un chrono de 4 min 16 s 98.
Avec son regard perçant et sa silhouette ferme, Malika Akkaoui fidèle à son look, garde espoir. Son chrono de 1 min 59s 93 au 800 m, au dernier meeting de Doha, première étape de la Ligue de Diamant, reste sa meilleure prestation de l’année.
Une autre distinction pour conclure. Malika Akkaoui reste très célèbre par sa photo où l’on avait vu dessinée sur son visage, la carte du Maroc, en protestation contre les organisateurs des Jeux Panarabes qui ont exclu le Sahara de la carte marocaine.
Nawal Ansar
(Journaliste stagiaire)