Mondial 2018: les adversaires du Maroc dans la tourmente

Les trois adversaires de la sélection du Maroc aux éliminatoires de la Coupe du Monde 2018 prévue en Russie vivent une situation difficile. Ils se trouvent dans une grande instabilité technique. Ils sont dans la tourmente, surtout après la sortie prématurée en Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2017).

Après la démission du sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Michel Dussuyer, juste cinq jours au terme de la défaite face au Maroc (1-0), ce qui a précipité l’élimination des Eléphants au premier tour de la CAN 2017, l’autre équipe du Gabon qui a connu le même sort n’exclut pas une éventuelle séparation avec son coach espagnol, José Antonio Camacho, Ce dernier qui était au chômage depuis juin 2013 et qui, à 61 ans, n’avait encore jamais entraîné en Afrique, avait succédé à son homologue portugais, Jorge Costa, remercié à moins de deux mois du début de la CAN gabonaise.

Alain Giresse, sélectionneur du Mali, troisième adversaire du Maroc, est également conseillé de jeter l’éponge avant que les choses ne se compliquent pour l’équipe et la sécurité de son coach. Giresse est devenu «persona non grata» au pays, selon les dirigeants du football malien.

Le Maroc, lui, a vu juste en maintenant le sélectionneur Hervé Renard dans son poste après avoir réalisé le premier  objectif de passer au second tour de la CAN, chose qui lui faisant défaut depuis plus d’une décennie et plus précisément depuis la CAN 2004 quand il avait disputé la finale remportée par la Tunisie sur son sol (2-1). On ne sait toujours pas s’il s’agissait d’un grand exploit du Onze national et son coach de l’époque, Baddou Zaki, ou bien un simple accident de parcours des Lions de l’Atlas qui n’arrivent plus à relever la tête jusqu’en CAN 2017 où ils ont raté le coche, une occasion en or qu’on regrettera encore pour longtemps.  Surtout qu’on avait eu les clés en mains pour continuer l’aventure et aller même en finale de cette CAN gabonaise tout en gardant nos chances intactes face aux autres Lions Indomptables camerounais vainqueurs du titre aux détriment des Egyptiens (2-1).

Mais, que dire de certaines erreurs du sélectionneur Renard qui n’a pas bien fait ses calculs et ses choix technico-tactiques, ce qui nous a coûté une défaite inattendue et une élimination sévère au quart de finale face à l’Egypte, heureuse d’avoir marqué un but à trois minutes de la fin du match, profitant de la naïveté de la défense de l’équipe nationale dont surtout un certain capitaine, Mehdi Benatia, qui a fait la gaffe d’une douche froide qui nous a grippé en cette période hivernale. On peut également s’en prendre à Dame Chance qui s’est rangée de l’autre côté pharaonique dans ce duel dominé de la tête et des épaules par les Lions.

Aujourd’hui, cette CAN est dans l’oubliette comme d’ailleurs les différentes édifions précédentes qui sont dans les archives. Mais Renard et les Lions sont appelés à profiter de cette instabilité technique de ses adversaires pour leur chiper la vedette et aller au prochain mondial dont l’absence n’a également que trop duré, depuis le Mondial français en 1998.

Pour le sélectionneur français du Mali, Alain Giresse, il ne bénéficie plus de la confiance des responsables de la fédération malienne de football.

 » Le comité exécutif est dans la réflexion. Le contrat du sélectionneur court jusqu’en novembre 2017. Mais un contrat est fait pour être cassé lorsque les deux parties ne sont pas d’accord », a fait savoir  président de la fédération, Boubacar Diarra.  » Le plus simple pour nous est que Giresse démissionne. S’il ne veut pas, il nous faut aller vers des négociations à l’amiable, en espérant qu’on va trouver un bon compromis », a jouté le responsable de l’instance fédérale en responsabilisant Alain Giresse et en le critiquant  pour ses choix ayant précipité l’élimination précoce en CAN 2017.

Le premier responsable de la fédération malienne va encore plus loin en disant : «Personne n’a interdit à Giresse de revenir au Mali. Cependant, je ne peux lui garantir sa sécurité. L’atmosphère ambiante à Bamako ne lui permet pas de circuler. En remettant les pieds sur le sol malien, même des bagagistes peuvent l’agresser. Je ne peux pas mettre un policier derrière lui à chaque coin de rue. Alors je lui ai demandé de patienter un peu, le temps que les gens métabolisent leur rancœur », a indiqué conclu le responsable fédéral qui croit encore au rebondissement de l’équipe du Mali pour aller au Mondial même s’il occupe la dernière place avec un point dans un groupe à quatre et où seulement le premier sera qualifié.

Voilà donc pour les Lions de l’Atlas qui doivent rester toujours éveillés s’ils veulent bien profiter de la situation instable de leurs trois adversaires dans l’espoir de réaliser l’objectif escompté. Les Lions se trouvent en 2e place de leur groupe avec 2 points après deux matches nuls respectivement contre le Gabon à l’extérieur et la Côte d’Ivoire à domicile. Ils sont derrières les Eléphants ivoiriens qui sont leaders avec 4 points après la victoire contre le Mali.

Alors les Lions,vous êtes désormais avertis, car la qualification pourrait se jouer dans le dernier match du groupe avec un ultime choc devant les Eléphants qui évolueront dans leur fief.

Rachid Lebchir

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