Naïma Samih : une étoile marocaine dans le ciel artistique

Ce n’est pas par hasard si son étoile a brillé dans le ciel artistique. Naïma Samih, c’est l’histoire d’un art et  d’une volonté. Par sa voix singulière, elle a su graver son nom, marquer sa présence et son talent sur diverses scènes. Beaucoup l’ont copiée, mais ne sont jamais parvenus à l’égaler. Pour être une grande dame de la chanson, comme l’est Naïma Samih, il faut, outre le talent, incarner les valeurs que le public rêve de retrouver. Retour sur la voie d’une grande dame de la chanson marocaine.

Naïma Samih a su s’imposer sur la scène orientale en restant quelqu’un d’authentique. D’origine sahraouie, elle a commencé le chant à l’âge de 9 ans. Elle a quitté l’école très tôt pour travailler comme couturière, mais la musique était toujours présente à travers ses pensées. Sa voix s’embellit et le destin se concrétise pour celle qui est devenue aujourd’hui l’idole de plusieurs.

Dans le temps, une soirée artistique organisée par la télévision marocaine était l’occasion pour elle de montrer son talent. Elle a chanté «Wahyatak ya cheikh masoud» de Charifa Fadel. À travers cette chanson, des auteurs et musiciens ont découvert une voix qui les a émerveillés.

Les propositions des paroliers et compositeurs s’enchaînent et Naima va de succès en succès, commençant par : «Al Khatem», «Bahhara», «Nouara», «Amri Lillah», «Ala Ghafla», «Jari ya jari». La chanson «Jrit ou jarite», plus connue par «Yak a jarhi» lui ouvre les cœurs et les portes du monde arabe.

En 1974, au cours de sa tournée en Algérie, Abdelhadi Belkhayat invite ses deux collaborateurs, le compositeur Abdelkader Wahbi et le parolier Ali Haddani. Ces deux derniers travaillaient sur «Jrit ou jarit» et n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur la voix qui doit l’interpréter. Le premier proposait Abdelhadi Belkhayat pour qui il avait déjà composé. Le deuxième suggérait quant à lui une voix féminine. Assis sur la terrasse de leur hôtel, la voix de Naima, en pleine répétition, leur parvenait. Elle chantait «Allah aliha ksara». C’est à ce moment là, qu’ils prirent la décision de lui confier «Jrit ou jarit».

Dans les années 80, le monde arabe fit connaissance avec Naïma Samih, à travers «Yak a jarhi», cette chanson qui a fait un grand tabac. Elle l’a chantée un peu partout dans le monde arabe et dans plusieurs pays européens. Elle est reprise par bon nombre d’artistes arabes tels que Georges Ouassouf, Cheb Khaled, Assalah Nassri, Asmaa Lamnawar ou encore Houda Saad.

Naîma Samih, c’est 40 ans de présence sur la scène.  Ses chansons ont dépassé les frontières et l’ont hissée au rang des grandes artistes arabes. Établie comme l’une des plus grandes voix de la musique marocaine, Naîma a traversé toutes les barrières. Même si elle a rencontré parfois des moments difficiles sur son parcours, elle n’a pas baissé les bras. Elle n’a qu’une seule devise, ce devoir d’aller au bout des choses.

Omayma Khtib

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