Notre planète, notre santé

Journée Mondiale de la Santé 2022

Ouardirhi Abdelaziz

Alors que tous les pays de la planète sont toujours confrontés à la pandémie du covid-19, qui à ce jour a causé la mort de plus de 5 millions d’individus, des centaines de milliers d’handicapés, causé la fermeture des milliers d’entreprises, ruiné des économies ….

La journée mondiale de la santé 2022, célébrée le 7 avril, vient à point nommé pour interpeller chacun de nous sur l’état de notre planète, qui est catastrophique à cause de la pollution qui atteint des seuils critiques.

Plusieurs questions viennent à l’esprit et nécessitent des réponses claires. Sommes-nous capables de repenser un monde où chacun a accès à un air pur, à l’eau et à la nourriture?

Un monde dans lequel les économies privilégient la santé et le bien-être ? Où les villes sont vivables, et où les populations ont la maîtrise de leur santé et de celle de la planète ?

Urgence de repenser le monde où nous vivons

Le ministère de la Santé et de la Protection Sociale célèbre, avec l’appui du Bureau de l’OMS au Maroc, le 7 avril 2022, la journée mondiale de la santé sous le thème « Notre Planète, Notre Santé » et le slogan : « Agissons pour un air, une eau et des aliments plus sains ».

Cette journée est célébrée cette année dans un contexte sanitaire mondial marqué par la pandémie de la Covid-19 et l’augmentation des maladies liées à la dégradation de l’environnement. En adoptant le thème « Notre Planète, Notre Santé », elle vise à sensibiliser les décideurs surs, d’une part, l’importance de normaliser et de réglementer les seuils d’exposition de la population aux risques environnementaux et, d’autre part, l’urgence de repenser un monde où chacun a accès à un air pur, à l’eau et à la nourriture, un monde où les villes sont sûres et durables et où les populations ont la maîtrise de leur santé. S’il est incontestable que le changement climatique a des effets sur la santé humaine, il reste difficile d’estimer avec précision l’ampleur et l’impact de nombreux risques sanitaires sensibles au climat.

Toutefois, les progrès scientifiques nous permettent progressivement d’attribuer une augmentation de la morbidité et de la mortalité au réchauffement causé par l’être humain, et de déterminer avec plus de précision les risques et l’ampleur de ces menaces sanitaires.

L’heure n’est plus au palabre, aux discours creux et stériles. Aujourd’hui, il y a urgence à repenser le monde où nous vivons, car demain il sera trop tard.

Ampleur des menaces sanitaires

Selon les estimations de l’OMS, chaque année, plus de 13 millions de décès dans le monde sont imputables à des causes environnementales évitables. Le pire est à venir, surtout rien n’est entrepris pour juguler ces menaces où l’homme est à la fois coupable et victime.

En effet, selon les experts et spécialistes de l’OMS, entre 2030 et 2050 le changement climatique entraîne près de 250 000 décès

Supplémentaires par an, dus à la malnutrition, au paludisme, à la diarrhée et au stress liés à la chaleur.

D’ores et déjà, nous sommes tous confrontés depuis plusieurs années aux changements, aux bouleversements de notre environnement, des saisons. Entre inondations, sècheresse, chutes de neige, tornades , cyclones , typhons qui balaient tout sur leur passage, réchauffement climatique qui entraîne une hausse du niveau des océans , feux de forets , glissements de terrains, pollution atmosphérique, l’humanité ne sait plus où donner de la tête. Tous les pays sont concernés par les changements climatiques. Il s’agit de crises climatiques qui constituent la plus grande menace sanitaire à laquelle l’humanité est confrontée.

Les plus vulnérables sont plus exposés

Le changement climatique a déjà des répercussions sur la santé de multiples façons, et entraîne notamment des décès et des maladies dus à des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents, comme les vagues de chaleur, les tempêtes et les inondations, la perturbation des systèmes alimentaires, l’augmentation des zoonoses, des toxi-infections alimentaires et des maladies à transmission hydrique ou vectorielle, ainsi que des problèmes de santé mentale. En outre, le changement climatique compromet de nombreux déterminants sociaux d’une bonne santé, tels que les moyens de subsistance, l’égalité et l’accès aux soins de santé et aux structures de soutien social. Ces risques sanitaires sensibles au climat sont ressentis de manière disproportionnée par les personnes les plus vulnérables et défavorisées, notamment les femmes, les enfants, les minorités ethniques, les communautés pauvres, les migrants ou les personnes déplacées, les populations âgées et les personnes souffrant d’affections sous-jacentes. 

Qu’en est-il au Maroc ?

Au niveau national, s’il est vrai qu’une diminution des principales maladies liées à l’environnement a été amorcée depuis plusieurs années, il n’en demeure pas moins que les risques sanitaires environnementaux restent un problème majeur de santé publique. Une étude récente, réalisée par le ministère de la Santé et de la Protection Sociale, a estimé que le taux de mortalité attribuable à la pollution de l’air ambiant était de 28 décès pour 100 000 habitants en 2019.

La célébration cette année, de la journée mondiale de la santé, constitue également une opportunité de sensibiliser le citoyen et le professionnel marocains autour de l’importance de l’environnement et des causes environnementales susceptibles d’impacter la santé humaine : le changement climatique, la pollution de l’air, la pollution des ressources en eau, la gestion non adaptée des déchets à risque et l’usage abusif des antibiotiques en santé humaine et animale.

Les scientifiques tirent de plus en plus la sonnette d’alarme. Des mesures doivent être prises d’urgence pour limiter le réchauffement climatique. Sans quoi l’humanité devra faire face à une souffrance indescriptible.

Les solutions à la crise climatique sont connues, ce qu’il faut c’est une réelle volonté politique.

Étiquettes
Top