Ouvrir les fenêtres de la culture aux jeunes !

Sur le vif…

Mohamed Nait Youssef

Une ville en chantier. Lumineuse. Les paysages coupent les souffles. On dirait un printemps anticipé. Meknès, perle des villes impériales marocaines, a respiré  pendant une semaine environ un air cinématographique frais et agréable. En effet, la cité ismaélite aux potentiels culturel, patrimonial, civilisationnel et historique, a séduit ces temps-ci les grands professionnels, réalisateurs et artistes de cinéma d’animation qui sont venus des quatre coins du monde pour partager avec le public ; la beauté de l’image et la passion de l’animation.

Entre débats, rencontres, master class, projections, ateliers d’écriture, entre autres,  les festivaliers et les différents publics ont eu droit à une programmation assez dense que diversifiée.

C’est désormais un pilier majeur du Festival international de cinéma d’animation de Meknès (FICAM). Le public, avec ses tranches d’âge et couches sociales différentes, a créé à nouveau l’événement, en venant massivement aux différentes activités du festival. Qui dit, un festival dit aussi un public averti, intelligent, passionné et sensible aux diverses sensibilités artistiques et esthétiques.

C’est ainsi la devise du FICAM ayant œuvré pendant une vingtaine d’années déjà à la formation, à la sensibilisation et à l’éducation des enfants, des adolescents, des jeunes ou encore des adultes à la culture de l’image. C’est réjouissant, voire impressionnant de voir des centaines de cinéphiles et citoyens de demain aller en salles, assister aux ateliers et de participer aux différents débats. Au fil des années, cet engouement  pour le cinéma n’a pas pris une seule ride. Et tant mieux ! C’est très important de miser sur ce volet, de formation et d’ouverture sur le public qui est toujours resté fidèle à l’événement ayant forgé et instauré une tradition cinématographique et artistique puisée dans des références universelles basées sur la créativité, le partage et l’ouverture sur l’autre dans sa diversité culturelle, linguistique, ethnique… Les projections de films signés par des réalisateurs reconnus mondialement donnent à voir des univers riches et des visions du monde très variées. Incontestablement, ce brassage de cultures et de regards a permis surtout aux enfants et aux jeunes d’animer davantage leur imaginaire et d’enrichir leur culture. A vrai dire, un film est une fenêtre ouverte sur le monde; un monde qui n’est pas forcement homogène. In fine, il faut miser davantage sur le public, notamment les enfants et les jeunes qui seront certainement les futures générations. C’est en effet la tâche ultime de l’art ; former, sensibiliser et emporter l’humain à des univers plus vastes et créatifs.

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