Gaza
Plus de 30 personnes ont été tuées samedi par des frappes israéliennes, selon les services de secours de Gaza, au lendemain de l’annonce par le mouvement de résistance (Hamas) de la reprise de négociations pour une trêve dans le territoire palestinien dévasté par près de 15 mois de guerre.
Les autorités sanitaires s à Gaza ont fait état de 136 morts au cours des dernières 48 heures. Des chiffres, jugés fiables par l’ONU, sensiblement supérieurs à ceux communiqués ces dernières semaines.
Les secours gazaouis ont annoncé qu’au moins 31 personnes avaient été tuées samedi dans plusieurs frappes israéliennes à travers la bande côtière.
L’une d’elles, selon cette même source, a complètement détruit au petit matin la maison de la famille al-Ghoula, dans la ville de Gaza, faisant 11 victimes, parmi lesquelles sept enfants et une femme.
« Une grosse explosion nous a réveillés, tout a tremblé. J’ai été surpris de voir qu’il s’agissait de la maison de nos voisins, la famille al-Ghoula. Elle était habitée par des enfants, des femmes. Il n’y avait personne de recherché ou qui représentait un danger », témoigne Ahmed Moussa.
Des images diffusées par des agences de presse dans le quartier de Choujaiya montrent des habitants fouillant des décombres encore fumants et des corps alignés à terre, enveloppés dans des draps blancs.
La Défense civile de Gaza a par ailleurs indiqué que cinq agents de sécurité, chargés d’escorter des convois humanitaires, avaient été tués par une frappe sioniste alors qu’ils circulaient en voiture à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien en proie à une grave crise humanitaire.
Biden soutient l’entité sioniste
Les secours locaux ont également fait état de la mort de 15 autres personnes dans des frappes sur l’ensemble du territoire, à la fois dans le nord, le centre et le sud.
C’est dans ce contexte que reprennent à Doha des négociations indirectes entre le Hamas et Israël.
Le dirigeant sioniste, Benjamin Netanyahu, avait autorisé jeudi les négociateurs de son pays à poursuivre au Qatar les pourparlers en vue d’un accord pour la libération des otages retenus à Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Le mouvement palestinien a fait savoir vendredi que ce nouveau round d’échanges porterait notamment sur une « cessation complète des hostilités » et le retrait des troupes sioniste de Gaza.
En dépit d’efforts diplomatiques intenses menés sous l’égide du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis, aucune trêve n’a pu être conclue depuis celle d’une semaine intervenue fin novembre 2023.
La branche armée du Hamas a publié samedi une nouvelle vidéo d’un otage, une Israélienne de 19 ans, Liri Elbag, qui a appelé son gouvernement à agir pour obtenir sa libération.
Malgré l’opposition d’organisations de défense des droits humains et de certains élus démocrates, l’administration américaine de Joe Biden a par ailleurs annoncé une vente d’armes à l’entité sioniste estimée à 8 milliards de dollars. La vente, qui doit encore être approuvée par le Congrès, comprend notamment des munitions de défense antiaérienne.
Au moins 45.717 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées dans la campagne militaire sioniste, selon le dernier bilan samedi des autorités sanitaires à Gaza.