Issa Hayatou n’est plus président de la Confédération africaine de football. Le Malgache Ahmad Ahmad, nouveau patron, l’a détrôné jeudi dernier, à la surprise générale, au terme de l’Assemblée générale élective de la CAF tenue à la capitale éthiopienne d’Addis-Abeba. Nouveau patron du football africain, Ahmad Ahmad a mis un terme au règne d’environ 30 ans du Camerounais Hayatou qui dirigeant la CAF depuis 1988 à Casablanca, année où le Maroc organisait la CAN remporté par son pays.

Lors des présidences de la CAF en 2017 et à l’annonce du verdict officiel, les poings victorieux se sont levés et une clameur a éclaté dans la salle regroupant les représentants des 54 fédérations africaines votantes: 34 voix pour Ahmad, contre 20 pour Hayatou. 14 voix de différence confirment bien la défaite de Hayatou qui vient de faire 70 ans et qui reste dernier dignitaire du football mondial épargné par les scandales de corruption qui se sont éclatés au sein de la FIFA et qui ont tombé les têtes de Sepp Blatter et Michel Platini.

Par contre, 14 voix d’avance comptent beaucoup pour la victoire d’Ahmad, même s’il est relativement méconnu par rapport à son adversaire donné favori auparavant.

En effet, Ahmad a déjoué la plupart des pronostics en obtenant un mandat de quatre ans à la tête de la CAF qui va certainement souffler une nouvelle ère. Ce changement qui vaut son pesant d’or devra aller sur les traces de la FIFA et son nouveau président, Gianni Infantino successeur de Blatter, puisque la première instance du football mondial est en train de se restructurer et de soigner son image pour le bien de la planète foot.

Ahmad semble confiant et conscient : « Si je pensais que je ne pouvais pas y arriver, je ne me serais pas présenté », a déclaré Ahmad juste après le vote, alors que Hayatou s’est éclipsé dans le silence.

Si plusieurs dirigeants africains estiment que Hayatou a fait beaucoup pour le football africain, il aujourd’hui temps pour lui de se retirer, laissant l’occasion à d’autre pour allait de l’avant et faire mieux.

Le changement n’est donc pas dans la continuité. Il le doit également pour les autres institutions de la CAF à l’occasion de son assemblée marquée par une triple élection. Après la présidence de la CAF, les décideurs du foot africain sont passés au vote concernant les nouveaux membres du Comité exécutif et les prochains représentants de la CAF au Conseil de la Fédération internationale (FIFA).

Le football national est concerné puisque le président de la Fédération royale marocaine de football, FouziLekjaa,a présenté sa candidature pour une place au sein du comité exécutif de la CAF. Lekjaa a fait face au membre sortant, l’Algérien Mohamed Raourara et le Libyen Anwar El Tashani lors de ces élections comptant pour l’exercice 2017-2021 et qui concernent la Zone Nord d’Afrique: (Maroc, Algérie,Tunisie, Libye, Egypte).

Bonne chance à la CAF et à ses nouveaux dirigeants vers de lendemains meilleurs pour le football africain.

Rachid Lebchir