Les mordus et amoureux de la littérature ont eu droit à un bain livresque, samedi 6 octobre à Anfaplace, à Casablanca. 40 écrivain(e)s de styles et horizons différents se sont retrouvés dans le cadre des «Littératures itinérantes» organisées par Yomad éditions. L’occasion de rencontrer les lecteurs, échanger avec eux, mais aussi et surtout promouvoir la lecture.
«Ce qui m’intéresse dans cette initiative c’est que le lecteur vient acheter son livre et rencontre son écrivain par la même occasion. Ce qui nous manque au Maroc, c’est la relation entre le livre, le lecteur et l’écrivain. Je pense que cette initiative est essentielle dans le renforcement de la lecture chez le public», nous indique le poète et écrivain, Yassin Adnane.
Lectures itinérantes était donc l’occasion pour feuilleter un livre, le toucher, déclencher une discussion avec un écrivain ou encore prendre des photos pour immortaliser un moment à la fois sacré et poétique.
«La littérature marocaine, en général, qu’elle soit française, arabe, amazighe n’est pas mise en valeur et elle manque de visibilité. Cet événement est une occasion pour rencontrer nos lecteurs; il pourrait s’étendre sur toutes les villes du Maroc», nous explique le nouvelliste, romancier et poète Moha Souag.
La messe livresque a duré plus de 6 heures et la matinée a été marquée par des débats fructueux.
Deux conférences phares ont meublé le programme.
La première animée par Nacy Huston, Yasmine Chami et Amina Meddeb portait sur «la détresse de l’homme moderne». La deuxième rencontre a pour sa part abordé le thème «Que peut la littérature?» qui a vu la participation de Waciny Laredj et Abdelkader Chaoui «C’est une occasion pour moi de rencontrer mes lecteurs, ce qui n’est pas souvent le cas au Maroc. Cela permet également aux écrivains d’accompagner leurs livres et d’en parler», nous a confié l’écrivain My Seddik Rabbaj qui s’est déplacé de la ville ocre pour présenter et dédicacer son nouvel ouvrage.
Mohamed Nait Youssef