Les ressources en eau de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima seront renforcées d’environ 1 milliard de m3 supplémentaires grâce à la construction de cinq nouveaux barrages, a souligné, vendredi soir à l’Université Abdelmalek Essaâdi à Tétouan, la Secrétaire d’Etat chargée de l’eau, Charafat Afilal.
Dans une allocution lue en son nom, lors de la cérémonie d’ouverture de la 3ème édition du forum régional sur l’eau, Mme Afilal a assuré que son département, au niveau de la région du Nord, poursuit ses efforts pour mobiliser des ressources hydriques supplémentaires, et ce grâce à la construction de cinq grands barrages, d’une capacité d’environ 1 milliard de m3 d’eau.
Il s’agit des barrages de Martil (Tétouan), Dar Khrofa (Larache), Kharrob (Tanger) et de Oued Ghiss (Al Hoceima), qui sont en cours de réalisation, alors que les travaux de réalisation du barrage de Moulay Bouchta (Chefchaouen) ont été achevés, a expliqué la secrétaire d’Etat, notant que l’exploitation des retenues de ce barrage a déjà commencé.
Ces aménagements hydrauliques devraient permettre la mobilisation de ressources hydriques importantes devant garantir, à moyen et long termes, l’alimentation en eau potable et l’irrigation de 22.000 ha dans la région, a précisé Mme Afilal, notant que les bassins hydrauliques du Nord regorgent de ressources en eau abondantes, qui suffisent pour répondre aux besoins de la région en cette denrée vitale.
« La région Tanger-Tétouan-Al Hoceima est largement sécurisée en termes de ressources hydriques », a-t-elle fait savoir.
Par ailleurs, elle a mis en avant les mesures proactives mises en oeuvre, depuis 2014 par son département en coordination avec les différents intervenants, en vue de faire face au déficit en eau potable au niveau des provinces de Tétouan et d’Al Hoceima, en raison des conditions climatiques.
Dans ce cadre, la secrétaire d’Etat a affirmé le début de l’exploitation prématurée des retenues de certains barrages en cours de construction, la construction de nouvelles stations de pompage pour l’exploitation des eaux souterraines, l’utilisation des eaux usées traitées dans l’arrosage des espaces verts, la liaison entre l’écosystème hydrique à Tétouan et le barrage de Tanger Med pour renforcer l’offre hydrique, ainsi que la qualification du réseau de distribution d’eau, outre le lancement des travaux de construction du barrage Oued Ghiss et d’une station de dessalement de l’eau de mer d’Al Hoceima.
Pour sa part, le directeur général de l’Agence pour la promotion et le développement du Nord (APDN), Mounir El Bouyoussfi, a souligné que l’Agence a examiné les moyens de renforcer sa contribution à la réalisation des mécanismes et d’ouvrages de protection et de valorisation des ressources hydriques, et d’établir des partenariats fructueux avec les différents intervenants pour la réalisation de ces projets, notant que plusieurs projets ont été réalisés au niveau des provinces d’Ouazzane, d’Al Hoceima, Taounate et de Tétouan, avec le concours de l’Agence.
De son côté, le président de l’université Abdelmalek Essaâdi, Hodaifa Ameziane, a mis en avant l’intérêt particulier qu’accorde l’université au sujet de l’eau, à travers l’organisation de rencontres scientifiques et la création de filières liées à la gestion de l’eau et l’assainissement liquide.
Les participants lors de cette rencontre de deux jours auront à débattre de plusieurs thématiques liées à « l’activation des contributions fixées au niveau national dans le domaine de la gestion de l’eau », « les changements climatiques et les collectivités territoriales: des initiatives locales et une coopération globale », « le rôle de la société civile dans la mobilisation et l’intégration des citoyens dans la mise en oeuvre des politiques climatiques », et « le rôle du Conseil supérieur de l’eau ».
Au programme de ce forum figurent également des débats autour des expériences des collectivités territoriales de la région du Nord dans le domaine de gestion des ressources hydriques, à travers l’examen de la stratégie régionale dans le domaine de la protection de l’environnement et de la réduction des effets des changements climatiques, ainsi qu’en matière de gestion de l’eau.
(MAP)