Un sérieux défi pour le Cameroun, une aubaine pour le Maroc…

Le nombre de sélections participantes à la Coupe d’Afrique des Nations et la date de son déroulement ont été parmi les principaux changements décidés lors du Comité Exécutif de la Confédération africaine de football tenu  jeudi dernier à Rabat juste après les deux jours du symposium sur l’avenir du football africain de  Skhirat, les 18 et 19 juillet courant.

L’heure du changement et de la mise à jour, tant attendus, du calendrier de la CAN ont sonné. La  CAN se jouera désormais à 24 et se disputera entre juin et juillet. Cette nouvelle disposition entrera en vigueur à partir de la prochaine CAN prévue initialement au Cameroun en 2019 et dont les éliminatoires ont été entamés depuis juin dernier.

Cette compétition, qui se jouait à 16 équipes dans le passé et depuis fort longtemps en hiver, ce qui faisait grincer des dents les clubs européens, très réticents à laisser partir leurs joueurs en cours de saison, continuera à se disputer toutes les deux années impaires avec 8 sélections supplémentaires.

Ce sera donc une très bonne chose pour les sélections du Continent qui auront plus de chance à assurer leur présence aux phases finales de la CAN mais aussi et surtout les autres partenaires de la compétition, notamment les clubs européens qui n’étaient pas du tout contents de laisser partir leurs stars en cours de période hivernale où les championnats nationaux et interclubs étaient disputés dans le Vieux Continent.

Ce changement de dispositif et de calendrier de la CAF serait une aubaine pour le Maroc qui pourrait être ainsi le premier pays organisateur de la nouvelle version de la CAN. Car initialement prévue au Cameroun, l’organisation de la CAN, en respectant ces changements risque, de ne pas être possible pour ce pays qui ne dispose pas de l’infrastructure nécessaire pour assurer ce passage à 24 équipes, sur le modèle du championnat d’Europe en France. Un rendez-vous d’une telle envergure nécessite   six différents stades disponibles. Or, le pays de Nkono et de Samuel Eto’o ne dispose que de quatre stades actuellement et ne pourra pas réaliser les deux restants dans un délai aussi court. Ce qui favorise le Maroc qui dispose de six grands stades dans six villes différentes, en plus des anciens complexes sportifs Mohammed V de Casablanca et Moulay Abdellah de Rabat qui avaient abrité la CAN 1988. En effet, le Royaume dispose aujourd’hui de 4 grands stades à Fès, Tanger, Marrakech et Agadir.

Rappelons que le Maroc avait organisé la CAN 1998 dans les mêmes conditions, après le retrait de la Zambie, incapable d’honorer sa mission avec les 8 sélections engagées en phases finales à l’époque. Il  pourrait très bien réitérer son engagement en 2019 en organisant la CAN new look.

Pour le moment, la CAF n’en a rien encore décidé, mais si jamais l’hôte camerounais se désiste, le Maroc sera le pays le mieux loti pour prendre la relève.

Rachid Lebchir

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