Tamek favorable au renforcement de la communication externe des détenus

L’Administration pénitentiaire et de la réinsertion poursuit ses consultations pour parvenir à une meilleure gestion des prisons tout en respectant les droits de la population carcérale. Après le lancement du débat sur l’emploi des détenus, elle vient de se pencher sur les mécanismes de renforcement du droit des détenus à communiquer avec le monde extérieur, à savoir leurs familles et leurs avocats.

Le délégué général de l’Administration pénitentiaire, Mohamed Salah Tamek, qui s’exprimait lors d’une journée d’étude organisée hier à Rabat sur ce sujet, a mis l’accent sur l’importance de la communication des détenus, qui figure parmi les droits essentiels garantis par la loi régissant les établissements pénitentiaires. «Cela leur permet de conserver leurs liens familiaux et ainsi, leur intégration sociale», a-t-il dit. Parmi ses objectifs,la consécration de la confidentialité des échanges entre la personne incarcérée et son avocat, peu importe qu’il s’agisse d’une rencontre directe ou d’échanges de courriers. Le patron des établissements pénitentiaires veut également garantir l’inviolabilité des documents concernant l’arrestation du prisonnier.

Quant à la relation des détenus avec leurs familles, Mohamed Salah Tamek, a affirmé que ce droit est respecté. La tutelle enregistre chaque année près de 1 million de visites des familles des détenus. Elle compte aussi 2 millions de colis de denrées mis à la disposition des détenus par leurs proches. Néanmoins, la réception de ces colis pose problème à la tutelle. En effet, le patron des prisons déplore la transmission d’objets interdits ou de substances illicites. Pour y remédier, son département planche actuellement sur une étude afin d’identifier les défaillances du système et mettre fin à ce type de pratiques.

Si  l’Administration pénitentiaire met les bouchées doubles pour améliorer la gestion de ses établissements et les humaniser davantage, il n’en demeure pas moins que les détenus continuent à dénoncer les violations de leurs droits. Selon son délégué général, le nombre de plaintes émises par les prisonniers a atteint 1.291 en 2015, dont 94% ont déjà été traitées. Il ne cache pas toutefois sa colère contre les détenus qui entament une grève de la faim. «Souvent, ces prisonniers observent une grève de la faim pour faire pression sur les responsables et bénéficier d’avantages illégaux».

H.B.

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