Taounate à l’heure de l’El Aïta Jabalia

Et de 6 pour le Festival national des Arts d’El Aïta Jabalia! Évènement musical organisé du 22 au 24 juillet à Taounate par le Ministère de la Culture et de la Communication, le festival connait cette année un tournant après cinq ans d’existence, puisque les organisateurs aspirent inscrire l’art d’El Aïta Jabalia sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Une tache qui n’est pas de tout repos!

En effet, la conservation et la  promotion du  patrimoine matériel  et immatériel font partie des  fonctions et  des  plans stratégiques  du  Ministère de la Culture et  de la Communication dans le cadre de la préservation de l’identité marocaine et la promotion de de l’El Aita auprès du public marocain et étranger, a indiqué le  directeur provincial du Ministre de la Culture à Taza, Abdelali Sibari  lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée  mercredi  à Rabat. «Nous œuvrons pour que Taounate ait son propre festival. Et cette 6e édition sera exceptionnelle», a-t-il déclaré.  D’après lui, cette édition sera ouverte sur le monde dans le but de donner au festival une dimension internationale. Pour ce faire, la manifestation accueillera des troupes internationales afin de l’inscrire dans l’universalisme.

Selon Abdelali Sibari, ce festival se veut une destination culturelle et artistique et un levier du développement social et culturel. Ainsi, durant trois jours, la ville vibrera aux rythmes et sonorités des troupes nationales et locales qui livreront des concerts et des soirées musicales animées par l’actrice et comédienne, Naima Ilyass. Plusieurs troupes populaires meubleront le programme artistique de cette édition, entre autres les troupes de «Abdelatif Alkhmssi», «Al hadra chafchawniya khira afzaz» de Chefchaouen, «Mohamed Alghouchki», «Moukhtar Ljanhi» de Taounate, «Wafae Laasri» de Tétouan, le chanteur populaire Abdelaziz Ahouzar.

Le festival accueillera également un parterre d’artistes : Naïma El Mcharki, Mohamed Darhem, Mohamed El Jem, Majida benkirane, Mohamed Choubi.  Les organisateurs du festival ambitionnent d’injecter un sang nouveau non seulement dans les veines de cette manifestation, mais aussi dans la vie culturelle et artistique de la ville. Ainsi, les initiateurs ont créé le «Prix de la créativité de la chanson Jabalia». Cette initiative se veut, selon Sibari, un atout visant la promotion des artistes, les troupes artistiques travaillant dans le domaine de la musique jabalia afin de promouvoir et faire rayonner cet art ancestral.

Au menu de ce festival, une tente du conte jabali, des spectacles de rue, une radio du festival et une conférence intellectuelle sur «l’art d’El Aïta Jabalia et le patrimoine immatériel dans le domaine musical».  Celle-ci réunira un parterre de chercheurs et spécialistes en la matière pour réfléchir sur les modalités d’inscription de cet art sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Mohamed Nait Youssef

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