Tourabi : éviter de lever les subventions et de libéraliser totalement les prix

Le Groupe du Progrès démocratique (GPD : PPS) à la Chambre des représentants souligne la nécessité pour le gouvernement de ne pas lever entièrement les subventions des prix et de ne pas procéder à une libéralisation totale de ces derniers, a indiqué le député Hafid Tahri membre du groupe.

Intervenant lors de la séance plénière du 8 juin, consacrée par la Chambre des représentants à l’examen du rapport de la commission du contrôle des finances publiques au sujet de la caisse de compensation, le député a souligné que la contre performance économique et le manque de justice sociale du modèle en vigueur dans le passé ne doivent pas nécessairement aboutir à la suppression de la caisse de compensation et à un désengagement de l’Etat quant à sa responsabilité de préserver le pouvoir d’achat des citoyens et en particulier les plus pauvres.

L’Etat doit continuer de subventionner certains produits en prévoyant les crédits nécessaires pour ce faire dans la loi de finances et dans un cadre pluriannuel des lois de finances, tout en tenant compte aussi bien de l’évolution des cours mondiaux que de l’impératif de maitriser la taux moyen d’inflation et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
Le GPD insiste dans ce cadre sur le fait que la réforme du système de subvention doit être liée à la réforme fiscale, qui doit permettre de récupérer la subvention injustifiée socialement de certaines couches aisées ou de certains secteurs industriels qui en ont bénéficié sans aucun droit. Des dispositions de rationalisation et de renforcement du système de contrôle doivent être prises pour permettre de disposer des fonds requis pour la réduction du déficit budgétaire d’un côté et le financement du fonds de cohésion sociale, de l’assistance sociale ou des projets sociaux entrant dans le cadre de la politique de proximité de l’autre côté, sachant que la subvention directe généralisée gratuitement pose un problème de principe et de procédure :  elle doit être perçue non comme une aide financière, mais comme une aide en contrepartie de l’accès à certains services sociaux fondamentaux qui concernent quotidiennement le citoyen, tels la scolarisation, en particulier des jeunes filles en milieu rural, l’adhésion au régime d’assistance médicale (RAMED) pour bénéficier des services de santé, du programme de lutte contre l’analphabétisme et d’autres services et programmes édifiants.
Selon le député, il est nécessaire pour le pays d’adopter une vision globale qui place la satisfaction des besoins sociaux au cœur de tout projet de réforme et ce dans la perspective de promouvoir l’économie nationale et de la maitrise des équilibres macroéconomiques et de procéder à la réforme de la compensation du régime de retraite et du régime fiscal.
Toute action réussie doit aller au-delà des considérations financières et comptables en se fixant pour objectif la réalisation de la justice sociale et de la promotion de l’économie nationale,a-t-il ajouté.

MT

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