Une année après son lancement, «Al Boraq» est sur de bons rails

Satisfaction totale auprès du top management de l’office national des chemins de fer (ONCF). Le TGV est aujourd’hui est une valeur sûre pour l’économie nationale et ce après sa mise en service il y a presque un an.

Il faut dire que le bilan dévoilé par les responsables de l’infrastructure ferroviaire du Royaume, lors d’une conférence de presse organisée mercredi 20 novembre à Rabat, dépasse de loin les objectifs fixés au début de son opérationnalisation.  Pour le directeur général de l’ONCF, Rabii Lakhlii, la réussite de ce projet est due à une vision stratégique pour une mobilité durable, plaçant le client au cœur de sa cible. Cette dynamique ferroviaire a concerné d’ailleurs plusieurs trajets, à commencer par le dédoublement de la voie entre Marrakech et Casablanca,  en passant par le triplement de la ligne reliant Casablanca et Kenitra, la suppression des passages à niveau, et la construction de nouvelles gares. Actuellement, l’Office œuvre pour l’expansion  de la ligne LGV à Rabat. Sa mise en service permettra de réduire le temps de trajet entre la capitale et Tanger à seulement 55 mn.

Chiffres à l’appui, le numéro un de l’ONCF a fait également  savoir que durant la période du 1e janvier 2019 au 31 octobre dernier, plus de 2, 5 millions de passagers  ont opté pour le TGV avec un taux de satisfaction client s’élevant à 92%. Selon le conférencier, cette performance s’explique, avant tout, par la valorisation  de l’accessibilité ferroviaire et une politique de tarification attractive et  flexible assortie à des prix promotionnels. A cela s’ajoute le renforcement des fréquences de circulation de trains, soit 28 allers et retours par jour. Abondant dans le même ordre d’idées, le dirigeant de l’ONCF a indiqué que la politique de l’offre mis en place a permis de transporter 8500 voyageurs  en moyenne journalière avec un taux d’occupation de 68% et un taux de ponctualité avoisinant 97%.

Il s’agit, pour lui, d’un franc succès à tous les étages. D’ailleurs, a-t-il poursuivi, grâce à la stratégie digitale initiée par son département, la vente  en ligne des billets a connu une augmentation significative, en atteignant 15%, sans omettre une croissance de voyageurs à la gare de  Tanger allant jusqu’à 80%. Idem pour les gares de Rabat-Agdal et de Casa-voyageurs qui ont enregistré respectivement une hausse de voyageurs  de 43% et 23%.

Certainement, les retombées macro -économiques du TVG ne sont plus à démontrer, a indiqué    Rabii Lakhlii.  Selon lui, la ligne à grande vitesse, a permis une baisse notoire des voitures circulant sur la route, soit 600 milles annuellement. Idem pour le trafic des autocars enregistrant une diminution sans précédant (58.400). Cela étant,  «Al Boraq» est un vecteur de développement indéniable,  et a permis « d’économiser 200 milles tonnes équivalent carbone sur une année et d’éviter 150 accidents sur la route par an», a-t-il noté en substance.

Par ailleurs, Rabii Lakhlii a relevé les différents projets de l’ONCF, notamment la construction de la voie ferroviaire entre Marrakech et Agadir, indiquant dans ce sens que ce grand chantier initié par SM le Roi devrait répondre à une convergence sectorielle bien définie et ce par la mise en place en scénarios les plus appropriés. Et de conclure que le contrat-programme en cours de finalisation permettra à dégager des pistes d’avenir et les priorités de l’Etat.

Khalid Darfaf

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