La fête nationale de France à Agadir
Saoudi El Amalki
C’est dans une ambiance d’allégresse et de jovialité que s’est tenue la fête nationale de l’Hexagone dans les jardins somptueux du consulat général de France à Agadir. Conviée à la cérémonie de commémoration de la date historique, la communauté franco-marocaine prit d’assaut cet espace joliment pavoisé pour la circonstance. La présence d’un parterre de personnalités éminentes de tous horizons, fut notoirement rehaussée par celles du Wali de la région Souss Massa et du président du conseil régional. Cette rencontre conviviale était aussi marquée par le discours relevé de Louis Blin, Consul Général dont les passages furent empreints de messages à connotation aussi bien cérémonieuse que mobilisatrice de deux pays qui « se sont toujours fréquentés, parfois battus, souvent aimées. Ils ont écrit une histoire commune marquée certes par des différences mais jamais par l’indifférence». Dans le même sillage, le diplomate français ne manquait pas d’encenser le partage historique et culturel des deux parties qui « témoignent de l’apport français au passé de la région, s’agissant même d’une période coloniale difficile pour le Maroc, mais telle est l’histoire des peuples qui n’empêche pas le respect mutuel ». Par ailleurs, l’orateur tricolore flagornait en grande pompe « l’histoire contemporaine d’Agadir avant tout, marquée par l’indicible douleur du séisme de 1960 pour lequel le consulat détient un rapport inédit illustré de nombreuses photos, rédigé quelques jours après le drame, par la société française Securitas, chargée d’établir un diagnostic technique de la résistance des bâtiments au tremblement de terre et des enseignements à en tirer ». Il n’hésitait non plus d’exalter «la richesse humaniste des marocains des zones de la région, héritée d’une culture arabe et amazighe, profondément enracinée et d’une religion tolérante, en dépit de leur pauvreté». Et de conclure que « nous sommes nombreux, Français et Marocains, à avoir consacré nos vies à forger une meilleure entente entre les deux rives de la Méditerranée. Votre présence ici ce soir est une victoire contre les sentiments de fermeture et de rancœur, certes minoritaires des deux côtés, mais qui font trop souvent la une des médias. Ils contredisent les valeurs profondes de nos cultures et des religions qui les sous-tendent et les rapprochent ». Ce fut une allocution pleine d’enseignement d’un Consul, tout auréolé par cette communion régionale qu’il qualifiait d’authentique et intense. En guise de traduction de ces liens forts, il invitait aux termes de cet illustre discours, l’assistance à écouter les hymnes du Maroc et de la France.