Zineb El Adaoui, en quête de profils!

Depuis son arrivée à Agadir, à la tête du vaisseau de la région Souss Massa, elle met ses «hélices» en marche pour croiser à plein régime. L’engin infernal qu’elle pilote caracole à une allure vertigineuse. Zineb El Adaoui, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, laisse, derrière elle, une écume d’escarbilles qu’entrevoit, à peine, son entourage, pris de vitesse.

Fonceuse et résolument déterminée à ébranler toute une région, longtemps mise en état d’hibernation, la nouvelle Wali débroussaille l’ivraie et balise le chemin de la résurrection. Elle s’attelle à imprimer à son ébauche une impulsion soutenue dans les diverses opérations à défricher, avec ardeur et pugnacité. Cependant, est-elle bien entourée pour ce faire ?

Apparemment, le reste de l’équipage, du moins le plus proche du gouvernail, semble tâtonner, chanceler voire chavirer, à la levée des amarres. A droite du pilotage, on est bon comme tout, mais d’une mollesse irascible. A gauche, on est vieux routier de la besogne, mais vieillot et décontenancé. Le profil de gouvernance manque à mort dans l’attirail où compte se servir l’amiral de bord, pour parvenir à bon port.

En effet, l’engouement qui l’anime à souhait, depuis son accostage sur les appontements de l’une des plus belles régions du monde, risque de se ramollir face à cet assoupissement auquel s’est habitué un contingent propulsé aux devants des commandes, par des moyens souvent peu clean. Les prédécesseurs du nouveau chef prônaient le statu quo, sans trop se casser la tête, soit par soudoiement électoraliste ou encore par incapacité de se livrer à l’affront.

Un gros dilemme qui attend le Wali qui semble ne pas se chauffer de ce bois mouillé. Du pain sur la planche pour cette brave dame qui, sans doute, se met à rompre, petit à petit, avec les tics des faiblards. En fait, il n’y a plus de place pour des nonchalants, dans la nouvelle embarcation régionale que conduit la nouvelle venue, car elle est là, non pas pour «cajoler» les dormeurs du val, comme disait Arthur Rimbaud, mais pour prioriser le charisme qui, jusqu’ici fait affreusement défaut dans une région au potentiel indéniable.

Sur ce chemin sinueux et accidenté, elle trouvera nombre de récalcitrants qui se la coulaient douce, des décennies durant. Toutefois, elle trouvera, sans nul doute, des compétences empreintes de civisme et d’audace qui s’adjoignent à elle, la main dans la main, pour concrétiser la stratégie régionale de développement tous azimuts dont elle est à charge. La femme d’acier que certains s’amusent à baptiser, à juste titre d’ailleurs, n’est pas du genre à tolérer les vieilles coquilles vides qui ont occupé, pendant longtemps, les devants de la scène, sans aucun apport, sinon leur surenchérissement à outrance. Place aux nouveaux profils novateurs, agissants et civiques!

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