«L’arrêt de travail a mis à genoux le secteur des arts plastiques»

Mohamed Mansouri Idrissi, président du SMAPP

Le secteur des arts plastiques ainsi que la profession dans son ensemble ont été touchés de plein fouet par la pandémie.

«Le secteur des arts plastiques comme la profession dans son ensemble n’ont pas échappé aux conséquences néfastes comme tous les secteurs professionnels et industriels. L’arrêt de travail et le confinement ont eu le dernier mot pour mettre à genoux toute l’économie nationale, comme dans le monde entier», explique Mohamed Mansouri Idrissi, président du Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels (SMAPP).

Et d’ajouter : «Notre secteur ne dispose ni de moyens ni d’un organisme, pour mesurer l’importance de l’incidence, à ce stade. Nombre de petites galeries ont baissé les rideaux, les plus importantes ont subi des pertes certaines alors que les artistes qui n’ont pas accès aux  galeries ont crié famine».

D’après lui, le secteur culturel en France occupe près de 635 000 personnes à plein temps, ont vu le chiffre d’affaires baisser de 25%. En matière de perte d’activité, la culture est le 2e grand perdant après le domaine de l’activité de la construction.

Quid alors de l’état de santé du secteur dans notre pays ? «Ne disposant d’aucun moyen statistique ni d’unités spécialisées pour fournir des études analytiques, suivre et évaluer le marché de l’art, nous demeurons dans l’aléatoire et les suppositions… », a-t-il affirmé.

Pour la relance post-Covid-19, le président du SMAPP estime que personne ne peut prédire l’avenir. «Il faudrait que les autorités de tutelle prévoient des réunions particulières avec les représentants des artistes, les galeries et les marchands de l’art pour évaluer les dégâts spécifiques à chacun des secteurs, pour réfléchir et débattre ensemble des possibilités adéquates», a-t-il fait savoir.

Dans le même sillage, d’après lui, c’est en se penchant sur les problèmes particuliers et en analysant les moyens disponibles et réalistes avec les concernés que les solutions se font jour. «C’est de ces échanges que la lumière jaillira…», a-t-il indiqué.

Par ailleurs, le SMAPP souhaite que les autorités de tutelle activent l’article 20 de la loi sur le statut de l’artiste particulièrement, la partie concernant l’accès aux prestations et la protection sociale. Ce qui permettrait de remédier à la situation dramatique de nombreux artistes…

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