Attendons pour voir…
Nabil EL BOUSAADI
Alors que les rassemblements pour la libération des otages se multiplient en Israël, que la guerre à Gaza est entrée dans son quinzième mois, et qu’en dépit des intenses efforts diplomatiques menés sous l’égide du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis, les bombardements de Tsahal contre la population civile palestinienne n’ont connu aucune trêve depuis celle qui avait duré une semaine en Novembre 2023, l’occupant sioniste a confirmé, ce samedi, la reprise, à Doha, au Qatar, des pourparlers « indirects » qu’il avait engagés avec le mouvement de la résistance palestinienne, Hamas, au titre de l’instauration d’un cessez-le-feu et de la libération des otages.
Ainsi, après une suspension qui aura duré une semaine, les négociations entre les deux parties ont pu reprendre, en ce début d’année, en dépit de la multitude des points d’achoppement car si Israël insiste sur la libération des 96 otages qui sont toujours retenus dans l’enclave palestinienne alors que 34 ont déjà été déclarés morts par l’armée israélienne, le Hamas subordonne, quant à lui, la délivrance des détenus et la remise des dépouilles aux autorités israéliennes, à l’instauration d’un cessez-le-feu dans la mesure où, ces derniers jours, plusieurs dizaines de Gazaouis ont péri dans les frappes lancées par l’armée d’occupation israélienne.
Aussi, en annonçant, jeudi, l’envoi, à Doha, d’une « délégation professionnelle du Mossad, du Shin Bet et de l’armée israélienne », les services du Premier ministre Benyamin Netanyahou, ont assuré que « les efforts se poursuivent » pour le retour des otages alors qu’en saluant, selon le Jerusalem Post, cette initiative qui est « une bonne étape », le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, aurait promis que Washington fera « tout ce qui est possible » pour parvenir à un nouvel accord.
Cité par la chaîne américaine CNN, Bassem Naïm, un haut responsable du Hamas, a annoncé, ce vendredi, que les négociations qui vont reprendre à Doha porteront notamment sur une « cessation complète des hostilités » et le retrait des troupes israéliennes de Gaza car, comme l’a signalé à l’AFP, un autre dirigeant du mouvement de la résistance palestinienne, le Hamas a « besoin d’environ une semaine de calme pour pouvoir communiquer avec les ravisseurs et identifier les otages morts ou vivants ».
Le mouvement de la résistance palestinienne étant donc prêt à « libérer 34 prisonniers israéliens d’une liste fournie par Israël dans la première phase d’un accord d’échange de prisonniers » qui comprendrait « l’ensemble des femmes, des malades, des enfants et des personnes âgées israéliens », Reuters a signalé, de son côté, que les deux parties sont toujours en train de discuter du nombre et de l’identité des prisonniers palestiniens qui seraient libérés en contrepartie des otages même s’il ressort d’un communiqué du cabinet de Benyamin Netanyahou que, « contrairement à ce qui a été rapporté, le Hamas n’a toujours pas fourni une liste d’otages ».
L’ouverture, en ces premiers jours de l’année 2025, de ce nouveau round des négociations entre l’Etat sioniste et le mouvement de la résistance palestinienne Hamas va-t-elle déboucher sur un cessez-le-feu et sur la libération des otages avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 Janvier, soit dans moins de deux semaines ? Attendons pour voir…