Stephanie Williams soutient les efforts consentis dans le cadre du dialogue de Bouznika

Crise en Libye

L’émissaire par intérim de l’ONU en Libye, Stephanie Williams, a apporté son soutien aux efforts consentis dans le cadre du dialogue inter-libyen à Bouznika, au Maroc, visant à contribuer au succès du processus mené sous les auspices des Nations-Unies en vue de trouver une solution à la crise libyenne.

Revenant sur sa participation au dialogue inter-libyen à Bouznika, dans une interview samedi à la chaine satellitaire «Al-Arabia», Mme Williams a qualifié de «très bonne» sa visite au Maroc fin août dernier, notant qu’elle est en contact permanent avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, ainsi qu’avec d’autres responsables du gouvernement marocain.

Évoquant la poursuite de ce dialogue, la responsable onusienne a souligné que les discussions ont porté essentiellement sur l’article 15 de l’accord politique libyen, relatif aux postes de souveraineté, tels que la Banque centrale, le chef de la Commission anti-corruption, le président de la Haute commission électorale, le Procureur général ou encore le président du Conseil de la magistrature.

Elle a rappelé que les entretiens à Bouznika entre les délégations du Haut Conseil d’État libyen et du Parlement de Tobrouk étaient principalement axés sur les compétences requises pour la désignation dans ces postes et que les discussions ne devraient pas évoquer de noms précis, notant que les recommandations seront ensuite soumises au Forum du dialogue politique libyen pour examen.

«D’après ce que j’ai compris de mes discussions avec des responsables marocains, il y a une volonté de réunir les présidents du Haut Conseil d’État libyen Khaled Al Mechri et de la Chambre des représentants Aguila Saleh, pour approuver et signer ensemble l’accord conclu entre les deux délégations», a déclaré Mme Williams, exprimant son «soutien à cette initiative et à tous les efforts visant à assurer le succès du processus mené par les Nations-Unies, dans l’intérêt des deux parties libyennes».

Par ailleurs, l’émissaire onusienne a insisté que l’objectif demeure la tenue d’élections susceptibles d’apporter une réponse à la crise profonde liée à la légitimité en Libye, relevant que la mise en place d’un Parlement démocratiquement élu dans un cadre constitutionnel serait la phase ultime vers la stabilité en Libye, laquelle est une décision qui revient au peuple libyen.

La responsable onusienne a en outre fait part de sa satisfaction quant à la levée du blocus sur le pétrole libyen, relevant que «la production pétrolière a repris, avec une possibilité de l’exporter et de produire de l’électricité dans le pays, ce qui est déjà très positif».

Les délégations du Haut Conseil d’État libyen et du Parlement de Tobrouk avaient annoncé, à l’issue des rencontres dans le cadre du dialogue inter-libyen (06-10 septembre à Bouznika), qu’elles étaient parvenues à un accord global sur les critères et les mécanismes transparents et objectifs pour occuper les postes de souveraineté.

Les deux parties avaient également convenu, dans leur communiqué final conjoint, de poursuivre ce dialogue et de reprendre les réunions afin d’achever les mesures nécessaires qui garantissent l’application et l’activation de cet accord.

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