Saoudi El Amalki

La session de ce mois de mars du conseil régional de Souss Massa qui fut marquée par les allocutions du Président et du Wali de la région, s’est focalisé sur l’évaluation et du Programme de Développement Régional (PDR) et les diverses conventions à caractère budgétaire, économique, social et écologique, signées en marge du colloque national sur la régionalisation. À cet égard, on retiendra la  pertinente contribution du maître Abdeltif Ouammou au débat qui avait été déclenché lors du débat à cet effet. De prime abord, il importe de constater que le bâtonnier, en sa qualité d’élu au conseil de la région, prend toute la peine, pour chaque session, de décortiquer, avec minutie et discernement, tous les points de l’ordre du jour. S’agissant de la présente, l’intervenant, après avoir passé en revue exhaustivement les différents aspects d’ordre financier et leur retombées sur les populations et les territoires des composantes de la région, s’est interrogé justement sur l’impact que revêtent les multiples projets de la région dont le financement effectif atteint 26,1 du budget global sur des objectifs fondateurs du programme que sont le renforcement pionnier en matière économique, le relèvement des services sociaux et les infrastructures, l’érection de la région en position multipolaire, la consolidation de l’identité culturelle amazighe. Tous ces enjeux, poursuit le bâtonnier, dépendent de la capacité de gestion pour accélérer les mesures de déconcentration administratif afin d’assurer une exécution diligente des projets, tout en fortifiant les partenariats avec le secteur privé et les institutions publiques en vue d’augmenter les taux de financement. De même, enchaîne-t-il, ces démarches sont sujettes à l’aptitude de mobilisation et de motivation de la compétence par l’usage des procédés innovants de la gouvernance et du suivi à même de garantir la transparence et l’efficience au moment de l’exécution des projets. A cet effet, explique maître Abdeltif Ouammou dans sa présentation, il serait loisible de réitérer avec insistance, les grands défis auxquels la région devrait faire face, notamment la carence des ressources hydriques et le dérèglement climatique, l’infrastructure et le développement urbain, le secteur du tourisme, l’exode rural et l’élargissement urbain non formel, le renforcement de l’économie régionale et l’industrie de transformation, la fortification des dispositions de l’identité, la culture et la langue amazighes. Il en résulte par ces constats que la région se trouve au cœur de la problématique de l’emploi et ses répercussions socioéconomiques, en raison principalement à la transition démographique profonde qu’endurent les populations, la progression des demandes d’emploi et des lauréats d’éducation et de formation sans que les exigences des marchés de recrutement ne soient adéquats aux types d’instruction consentis. En plus de l’insuffisance des offres d’emploi que propose l’économie régionale, en dépit des efforts déployés à ce propos.