La multiplication des services proposés par les opérateurs téléphoniques pour assouvir les besoins de divertissement des consommateurs pousse ces derniers à toujours innover afin d’élargir leurs catalogues. L’une des nouveautés proposées par les opérateurs téléphoniques se matérialise dans la niche de la vidéo sur demande (VOD), qui a connu un essor ces dernières années avec l’apparition d’un contenu audiovisuel aussi riche que diversifié.

Les opérateurs mobiles ne se limitent plus à octroyer à leurs clients la possibilité d’effectuer des appels, envoyer des SMS ou même surfer sur le Net. Ces derniers proposent de nos jours, en option, des packs de services diversifiés, notamment pour ce qui est de la diffusion de musique et le visionnage de films et séries en continu. S’il fallait attendre la sortie d’un film, attendre que quelqu’un le pirate et le partage sur un site de téléchargement pour pouvoir le télécharger illégalement et subir le risque de se voir poursuivre en justice, aujourd’hui cela relève de l’histoire ancienne du fait que les opérateurs téléphoniques offrent l’accès à des plateformes de streaming de films et séries contre un abonnement à l’une des formules proposées par ces derniers. En effet, plusieurs opérateurs téléphoniques ont diversifié leurs offres en proposant à leurs clients des forfaits intégrant l’accès aux services de certaines plateformes et prélevant les coûts de ces derniers directement dans leurs forfaits, que ce soit de façon hebdomadaire ou mensuelle.

Toutefois, il est à noter que les opérateurs téléphoniques ne possèdent pas un contenu qui leur est propre, mais qu’ils proposent à leurs abonnés de profiter, à des prix réduits dans certains cas, des services des plateformes de VOD à travers des partenariats effectués avec ces dernières, ce qui place les opérateurs téléphoniques dans une position d’intermédiaire entre les plateformes VOD et les consommateurs de contenu audiovisuel.

Cela dit, les abonnés doivent prendre en considération que le streaming consomme une quantité importante de data, ce qui privilégie l’utilisation d’une connexion fixe au lieu d’une connexion mobile pour pouvoir profiter pleinement du contenu.

Au Maroc, Maroc Telecom a noué des partenariats avec les plateformes de VOD, ICFLIX et Starz Play, pour permettre à ses clients d’avoir accès à une multitude de séries et films en streaming de façon légale. Ainsi, l’opérateur propose à ses clients des abonnements hebdomadaires ou mensuels à des prix allant de 15 DH à 50 DH et offre à ces derniers 1 mois d’abonnement gratuit après avoir souscrit à l’une des formules proposées.

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Devoxx Maroc, le rendez-vous incontournable

pour les jeunes développeurs du contenu

La 2e édition de Devoxx Maroc s’est déroulée du 1er au 3 novembre 2016 sous le thème «Building a smarter tomorrow ». L’événement a été l’occasion par excellence pour permettre aux jeunes développeurs du contenu de briller grâce à leurs idées. Cette deuxième édition a eu pour particularité l’organisation de deux Hackathons en partenariat avec Facebook et Avito.

C’est une première en Afrique et au proche orient. Le Hackathon avec Facebook a porté sur les technologies bots sur Messenger et les différents moyens d’automatiser le métier de community manager, pour pouvoir mettre en place un système qui puisse répondre et gérer les pages de manière totalement autonome et efficace. Les participants aux Hackatons ont été récompensés pour leurs innovations avec différents prix visant à les inciter à toujours faire preuve d’innovation. Parmi les prix offerts, des Samsung Galaxy S7, Gear VR pour le Hackathon en partenariat avec Facebook, alors que le Hackathon d’Avito a offert un prix de 10.000 dirhams, ainsi que la possibilité d’embaucher les meilleurs participants. A noter que 4 personnes ont été engagées par la société lors de la précédente édition de l’événement.

Les participants ont ainsi pu profiter d’un accompagnement par des experts venus de plusieurs pays spécialement pour cet événement. Au programme de cette édition, 35 sessions alliant Bootcamps, networking, ateliers et différentes activités, etc… dans le seul but d’aider et d’encourager les jeunes développeurs marocains à enrichir, développer et surtout partager leurs connaissances dans le développement du contenu.

En plus de bénéficier du Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, l’événement se distingue par la présence de partenaires tels que l’Ausim et l’Apebi qui sont présents pour discuter des stratégies pour la mise en place et le développement d’un environnement intelligent et durable à travers l’établissement de green data centers et des smart cities. L’objectif étant de démontrer comment les nouvelles technologies peuvent contribuer à l’amélioration du quotidien des citoyens.

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Badr El Houari, président et co-fondateur de Devoxx Morocco

et nouveau champion Java dans le monde

«Les entreprises doivent valoriser l’expertise technologique»

Al Bayane : Serez-vous présent lors de la COP 22

Badr El Houari : Nous serons présent via notre casquette «Devoxx 4 Kids» lors de l’événement «Tech 22», en marge de la COP 22, où on organisera une journée dédiée à la programmation au profit des enfants. Le Devoxx 4 Kids étant une initiative pour initier les jeunes dans la programmation et la robotique et ce, depuis 2014. D’ailleurs en 2016, nous avons lancé carrément une caravane qui a fait escale dans différentes villes du Royaume, notamment Al Hoceïma, Rabat, Tanger, Fès (en décembre prochain) et même à Dakar puisqu’on essaye de faire bouger les choses en Afrique. D’ailleurs, nous avons initié 120 enfants, en partenariat avec le ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle, dans les locaux de l’Académie de Rabat, à travers un projet pilote que l’on va dupliquer après auprès des autres académies.

Est-ce que vous pensez que la production du contenu au Maroc a connu un changement ?

Il y’a effectivement un changement positif au niveau de la production du contenu, dans la mesure où il y’a de plus en plus de communautés actives, que ce soit dans l’espace Tech ou entrepreneurial. Cela dit, une faille persiste dans la mesure où les créateurs de contenu se voient en tant que rivaux au lieu de travailler en synergie. Le partage devrait être mis en avant, comme le dit l’adage «If you wanna go fast, go alone. If you wanna go far, go together» (Si vous voulez aller vite, aller seul. Si vous voulez partir loin, aller ensemble). Notre objectif primaire est de porter le développeur et le drapeau marocain au-devant de la scène de la production du contenu à l’échelle internationale.

Qu’est-ce qui pourrait contribuer au développement de la production du contenu au Maroc ?

Il suffit de donner de la valeur et de valoriser les producteurs du contenu. Malheureusement, les créateurs et développeurs du contenu technologique ne sont pas valorisés au Maroc. On a soit des salariés, soit des gens qui veulent se lancer dans l’entreprenariat, ce qui s’avère difficile dans la mesure où ce n’est pas facile de trouver des sources de financement. Aujourd’hui, le Maroc est un centre de coût non pas d’excellence. Il n’y a pas vraiment de projets compétitifs pour que les créateurs du contenu puissent mettre en avant leur savoir-faire technologique, ce qui les pousse à rester dans leur coin, d’autant plus que le métier de développeur est vu au bas de l’échelle car on réfléchit toujours de façon hiérarchique. C’est pour cela que les entreprises doivent valoriser l’expertise technologique.

Abdellah Ouardirhi