Un rapport encourage les universités britanniques à proposer leurs programmes au Maroc

British Council

« Le British Council a récemment publié un rapport intitulé « Comprendre les opportunités et les obstacles pour la TNE britannique au Maroc». Le rapport souligne la tendance croissante vers l’enseignement moyen-anglais au Maroc, parallèlement aux perspectives de plus en plus internationales du Maroc, en font un marché intéressant », rapporte un récent communiqué dont la rédaction Al Bayane a reçu une copie.

Selon la même source, « 140 universités britanniques offrent actuellement leurs programmes de premier cycle et de troisième cycle à l’étranger dans le cadre de partenariats transnationaux d’éducation (TNE). Plus d’un demi-million d’étudiants étrangers étudient pour un diplôme britannique dans leur pays d’origine grâce à des partenariats transnationaux d’éducation (TNE) ».

Dans le même sillage, apprend-on d’après cette source concordante, « le Maroc est un marché dans lequel les universités britanniques devraient envisager d’investir, car la demande d’enseignement supérieur au Maroc continue de dépasser l’offre. Alors que le système d’enseignement supérieur (ES) au Maroc s’est rapidement développé ces dernières années, passant de 509 000 étudiants en 2011-2012 à un peu plus d’un million d’étudiants en 2019-2020, les parents et les jeunes marocains eux-mêmes sont avides de nouvelles opportunités d’enseignement supérieur de haute qualité, Les universités publiques et privées comme Al Akhawayn et Mohamed VI Polytechnique offrent des cours en anglais depuis un certain temps. ». Et d’ajouter: « ce mois-ci, l’Université Hassan II de Casablanca a annoncé qu’elle offrirait un programme d’économie en anglais et l’Université Mohamed VI offre maintenant des diplômes de médecine enseignés en anglais. Avec les plans du ministère de l’Éducation pour remplacer la structure de licence de 3 ans dans les universités publiques avec une licence de 4 ans, comme pratiqué dans la plupart des pays anglo-saxons, le Maroc pourraient être une occasion inexploitée pour les universités britanniques d’offrir leurs programmes par le biais de partenariats TNE, poursuit le rapport du British Council ».

Outre ce qui précède,  le rapport indique  également que « le virage actuel vers l’enseignement moyen-anglais est motivé par l’intérêt croissant d’une population de jeunes en plein essor, la croissance des écoles internationales et la demande des employeurs pour des diplômés en anglais du secteur multinational en pleine croissance au Maroc ».

D’après les étudiants marocains interviewés dans le cadre de ce rapport, explique ladite source, «  le prestige d’un diplôme britannique est considéré comme ouvrant des opportunités d’emploi pour les étudiants internationaux et offrant un avantage concurrentiel sur le marché du travail marocain. »

 « Le Maroc mérite une plus grande attention en tant que marché potentiel de l’éducation transnationale britannique (TNE). Des changements fondamentaux sont en cours au sein du système d’Enseignement Supérieur afin de répondre aux demandes des nouvelles industries émergentes et de soutenir la réputation croissante du Maroc en tant que porte d’entrée qui reliant l’Europe et l’Afrique », explique davantage Tony Reilly, directeur du British Council Maroc.

Encadré

Voici les principales constatations :

• Le nombre d’étudiants marocains inscrits dans les universités britanniques a plus que doublé entre 2012-2013 et 2019-2020, passant de 425 à 955.

• TNE au Maroc est actuellement de petite envergure mais se développe. Sept établissements d’enseignement supérieur français sont actifs sur le marché, dont quatre ont obtenu une reconnaissance officielle de l’État marocain.

• Cardiff Metropolitan University est la seule université du Royaume-Uni avec une présence TNE au Maroc. Cependant, l’Université de Coventry vise à ouvrir un campus à Casablanca en 2022, ainsi qu’une nouvelle école conjointe des sciences de la santé à Benguerir.

• Comme de nombreux pays dans le monde, le système d’enseignement supérieur du Maroc fait face à des défis : taux de décrochage élevé parmi les cours en libre accès dans ses universités publiques, cours qui ne correspondent pas toujours aux exigences du marché du travail et insatisfaction des employeurs à l’égard des compétences en langues étrangères des diplômés (anglais et français) et compétences générales sous-développées (pensée critique, résolution de problèmes, communication et collaboration, etc.).

• L’éducation transnationale (TNE) peut jouer un rôle important dans le développement futur du Maroc. Toutefois, l’absence d’un cadre réglementaire de soutien est considérée comme un obstacle potentiel. Le ministère de l’Enseignement supérieur a indiqué qu’il était disposé à faire face à cette évolution.

• Les domaines dans lesquels les universités britanniques peuvent ajouter le plus de valeur au Maroc sont les suivants : ingénierie (automobile, aérospatiale et logistique); environnement (eau et énergie renouvelable); sciences de la santé, sciences de la vie et soins infirmiers; commerce, gestion et marketing; Informatique et intelligence artificielle; et formation des enseignants.

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