Aberrahman Azzouzi : «Le climat social dans notre pays est très inquiétant».

Al Bayane : Comment s’est déroulé le dernier round des négociations avec le gouvernement, tenu vendredi dernier ?

A. Azzouzi : Durant cette rencontre avec le gouvernement, il y’a eu un débat général sur la situation des travailleurs au Maroc. Chaque syndicat a essayé sa vision des choses, en vue de la préparation d’une autre réunion avec le gouvernement, prévue vendredi prochain.

– En tant que Secrétaire Général de la FDT, quelles conclusions tiriez-vous d’une telle rencontre ?

Je considère que l’état actuel des choses, en matière des discussions avec le gouvernement est tout à fait normal. Il faut attendre que ces discussions avancent davantage, avant de pouvoir tirer des conclusions à ce sujet.

– Que pouvez-vous nous dire à propos du retrait de la CDT de ce dialogue ?

On sait que la CDT s’était retirée des discussions, néanmoins, ils doivent avoir des raisons qui justifient cette décision. La succession de ces rencontres donnera une vision plus claire quant aux positions des différents syndicats et celle du gouvernement El Fassi.

– Que pensez-vous du climat général dans lequel se déroule le dialogue social, peut-on dire aujourd’hui que les travailleurs marocains ont réussi à avoir leurs droits ?

Le climat social dans notre pays est très inquiétant. Les ouvriers manquent toujours de libertés syndicales, en plus de la situation-économique de ces derniers qui connaît une flagrante décadence. Justement, ce point sera également à l’ordre du jour lors de la réunion du vendredi prochain avec le gouvernement. Il faut signaler que les augmentations des salaires n’auront aucun effet sur le quotidien des travailleurs du Maroc, avec la montée vertigineuse des prix des produits alimentaire que connaît notre pays.

– Selon vous que doit faire le gouvernement afin d’établir un climat de stabilité sociale ?

Il faut se pencher sérieusement sur la situation des travailleurs marocains et leur permettre de vivre décemment. Sans cela, la situation risque d’empirer et les grèves menacent de s’intensifier. La célébration de la fête du travail, le 1er mai dernier a été une occasion de tirer un signal d’alarme quant à la situation socio-économique des travailleurs et ouvriers marocains, toutes catégories confondues.

 

 

 

 

 

 

 

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