Nadia Touhami : AMO : Permettre aux RAMEDistes un accès effectif et équitable aux soins publics
Dans le cadre de l’achèvement du dispositif législatif sur l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), la député Nadia Touhami, vice présidente de la Chambre des représentants et députée du Groupe parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS), est intervenue, lundi dernier, dans le débat sur l’examen du projet de loi n°21.24 fixant des dispositions particulières relatives au régime d’assurance maladie obligatoire de base (AMO) applicables aux personnes capables de payer les cotisations et n’exerçant aucune activité rémunérée ou non rémunérée.
Elle a rappelé que le GPPS s’implique positivement dans cet effort législatif et réglementaire, s’inscrivant dans la mise en œuvre et l’encadrement de ce chantier social, sur lequel des millions de Marocains placent de grands espoirs.
Elle a égélement affirmé que la couverture médicale universelle bute sur plusieurs aléas et confusions au niveau de l’accès et des prestations réelles pour les assurés inscrits, qui rencontrent de réelles difficultés dans l’accès effectif et équitable aux services de santé.
Il faudra relever, ajoute la députée PPS, que le processus d’inscription est également très lent pour des raisons objectives et subjectives, avec un impact certain, in fine, sur le retard dans l’activation du bénéfice des services de santé.
Aujourd’hui, ajoute-t-elle, de nombreux bénéficiaires du système du « RAMED », n’ont pas été transférés au système « Amo Solidarité ». Ils sont contraints de payer les services de santé sous prétexte de ne pas avoir normalisé leur situation financière à l’égard de la CNSS.
Et Nadia Touhami de rappeler encore la préoccupation permanente du PPS afin que ces chantiers relèvent et dépassent certaines difficultés et défis, notamment en ce qui concerne la prise en charge des droits de participation, de participation spontanée et volontaire pour accomplir ces dûs, en particulier pour les catégories sociales pauvres et fragiles, qui ne disposent pas d’une source de revenus stable.
Aujourd’hui, selon la députée, le nombre des inscrits ne dépasse pas 13% et seulement 27% du total des cotisations supposés ont été collectés, ce qui menace profondément la pérennité du financement du chantier de la couverture médicale.
Si Et d’affirmer que, malgré la grande importance de ce chantier, ce qui a été réalisé jusqu’à présent n’a pas dépassé le cadre législatif, administratif et technique. En fait, dira la députée du PPS, notre véritable fierté en tant que Marocains viendra lorsque ce citoyen assuré aura un accès effectif et équitable aux services de la santé publique.
Et de conclure que le gouvernement a choisi, malheureusement, de faire du secteur privé de la santé le premier bénéficiaire des fonds des caisses sociales gérant l’AMO, à raison d’environ 75% selon les chiffres gouvernementaux, et plus de 90% selon d’autres sources. Ce qui confirme ses tendances en faveur du soutien des lobbies financiers et de forces influentes qui traitent la santé des citoyens et citoyennes comme des produits commerciaux.
Loubna Sghiri : Aid Al Adha: « Même les brebis galeuses n’ont pas été épargnées ! »
Même les brebis galeuses n’ont pas été épargnées cette année, comme d’autres pleines ou des béliers en plein âge mûr indispensables pour la reproduction ont été bradés, malgré les mesures annoncées par le gouvernement pour assurer une offre satisfaisante d’ovins en prévision de l’Aid Al Adha C’est en ces termes que la députée Loubna Sghiri, membre du Groupe parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, a interpellé le ministre de l’Agriculture.
Dans une question adressée orale, lundi 24 juin, au ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, la députée a affirmé que le gouvernement a failli à sa mission de bien gérer la situation et de contrôler les prix et l’approvisionnement des points de vente en têtes d’ovins et de bovins nécessaires au rituel de la Fête.
Le manque de contrôle a en effet laissé le champ libre aux « Chennaqas » (les chevillards…), ces spéculateurs sans scrupules, pour imposer leur loi et les prix qui les arrangent au détriment bien sûr du pouvoir d’achat de la majorité des familles marocaines, a-t-elle noté.
De nombreuses familles ont été même obligées de renoncer cette année à cette fête, faute de moyens et en l’absence d’un plafonnement, par le gouvernement, des prix chevillards.
Pour la députée, jamais les Marocains n’ont été contraints d’acheter des bêtes extrêmement maigres, qui ne sont pas en fait éligibles au sacrifice, à l’instar des bêtes pleines ou d’autres ne répondant pas aux critères en vigueur jusqu’ici.
Finie donc l’époque d’abondance des ovins bien gérés qui fournissent une viande de mouton de bonne qualité pour le sacrifice.
Aux derniers jours, les bêtes répondant aux critères définis pour être éligibles au sacrifice (moutons, chèvres, boucs) étaient pratiquement introuvables, a indiqué la députée de Casablanca.
Pour sa part, le député Ahmed Abbadi, également membre du GPS a proposé de créer une commission interministérielle pour se pencher sur l’examen et l’évaluation de ce qui s’est passé à l’occasion de l’Aid Al Adha, en particulier en ce concerne les défaillances au niveau des circuits de distribution et de commercialisation.
Dans sa réponse aux députés, le ministre a estimé que le gouvernement a pris toutes les mesures qui doivent être décidées en pareilles situations. Après trois années de sécheresse successives, une grande partie du cheptel national a été disséminée et le gouvernement a été obligé d’accorder des autorisations d’importation d’ovins à titre exceptionnel avec un soutien de 500 DH par tête, a-t-dit, sans être en mesure d’affirmer que ceci a été suffisant pour que l’Aid se déroule dans de bonnes conditions.