pas manqué de mettre le point sur les multiples handicaps qui entravent l’évolution normale de ce département vital de l’agriculture dans la région Souss Massa Drâa et dans toutes les régions du royaume. Tout d’abord, il est à rappeler que le secteur agricole en général et celui des fruits et légumes en particulier participent grandement à la création de la plus value, à plus de 15% du PIB. De ce fait, il représente la locomotive de la croissance économique et sociale, ainsi que l’épanouissement de la productivité, de l’intégration et de la compétitivité. En 2013, le secteur agricole a contribué à l’ordre de 143 milliards dont 23 milliards en tant que plus value et draine plus de 7 milliards de dirhams de devises. De surcroit, le secteur de l’exportation des légumes et des fruits est considéré parmi les secteurs les plus importants en termes d’emploi au Maroc, puisqu’il cumule environs 500.000 postes d’emploi directs et représente 40% de la population active dans le milieu rural. Il permet alors d’assurer l’’autosuffisance alimentaire et d’approvisionner le marché intérieur à travers une production de 1 millions 500 mille tonnes par an. A cet effet, il convient de rappeler qu’en 2012/2013, plus de 800.000 tonnes de légumes ont été exportés.
Les contraintes et les remèdes sous la loupe
Dans un second registre, cette assemblée s’est pareillement focalisée sur la conjoncture économique nationale et mondiale. En effet, comme tout le monde sait, la crise qu’a connue un certain nombre de pays européens avait des incidences négatives sur les exportations marocaines, en matière de légumes et de fruits qui, de ce fait, n’ont connu que 2 à 3% de progression en termes de quantité. En ce qui concerne les prix, il y a lieu de constater qu’ils ont été, généralement, dérisoires ne couvrant nullement les frais de production et d’exportation, ce qui influe négativement sur la valeur des vente de 20 à 30%. En plus, nombre de facteurs de production ont accusé une augmentation au niveau des tarifs, ainsi que la main-d’œuvre, constituant un lourd fardeau pour les producteurs et leur liquidité. A cet effet, il s’avère alors difficile de couvrir toutes les dépenses, au vu des coûts du marché intérieur qui, à son tour, représente un grand handicap au niveau de l’amélioration des conditions de vente et de qualité. Les frais d’investissement ont pareillement connu une ascension notoire, ces dernières années, passant de 120.000 dirhams en 1995 à 400.000 dirhams par hectare actuellement. Cela en ce qui concerne les serres dites «canariennes». S’agissant des serres «nouvelle génération», elles dépassent 2 millions de dirhams par hectare. Récemment, suite la hausse des frais de production et des conditions climatiques, sociales et économiques délicates, sans oublier la régression des investissements dans le secteur, nombreuses sont les fermes qui sont menacées de faillite et d’arrêt de leurs activités. En fait, ces fermes en danger englobent environs 1500 hectares, recrutant plus de 1500 postes de travail directs et indirects. Selon nombre d’intervenants, on pourra donc résumer ces contraintes infrastructurelles dans les indicateurs suivants :
– Le secteur de l’agriculture abrite des spécificités multiples et s’expose à des entraves diverses, notamment la non qualification de la main-d’œuvre et peu avertie.
– Les activités du secteur sont temporaires et saisonnières
– L’agriculteur s’exerce dans des régions rurales sans infrastructures de base.
– Le code de travail n’a pas pris en considération cette saisonnalité concernant l’embauche de la main-d’œuvre temporaire.
– Le code de la route n’a pris en compte également la particularité du secteur en termes d’accès précaires dans le milieu rural qui ne permettent pas l’acheminement de nombre de moyens de transport et n’incitent guère à l’apparition des sociétés de transport privé
Face à toutes ces contraintes, les participants se sont donc interrogés sur les garanties qui assurent la continuité du secteur. A ce niveau, il est donc impératif que l’Etat s’attelle à la préservation des biens et de la liberté de travail, en activant d’urgence la loi régissant la grève et le décret relatif à la spécificité du secteur agricole.
Il importe de souligner que les producteurs et les exportateurs ont défini leurs recommandations pour juguler ces défis, dans pas moins de 7 fiches relatant la situation et les handicaps actuels :
– Fiche 1 : Saisonnalité de la main-d’œuvre
– Fiche 2 : Déclaration des ouvriers temporaires et saisonniers auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale
– Fiche 3 : Loi régissant la grève et la liberté de travail
– Fiche 4 : Inadéquation du code de la route avec les exigences du secteur agricole
– Fiche 5 : Difficulté de l’application de la loi 10/32 relatif au délai de paiement
– Fiche 6 : Financement bancaire
– Fiche 7 : Organisation du marché intérieur
Par ailleurs, il est à souligner que la fédération a conclu récemment avec le ministère de l’agriculture et de la pêche, deux accords relatifs à la mise à niveau, à l’ordre de 3 millions de dirhams par an et l’appui de la recherche appliquée pour un montant de 15 millions de dirhams pendant cinq ans, en plus du soutien du projet de dessalement de l’eau de mer, du côté de Massa, qui permettra l’irrigation 10 000 hectares. Concernant le dossier urgent afférent à l’imposition du secteur agricole, les professionnels considèrent que ce secteur est vulnérable et ne peut supporter cette éventuelle imposition, d’autant plus qu’il est déjà étouffé par d’autres impôts directs. Dans ce sens, ajoutent-ils, il est question de former un image authentique devant le gouvernement, concernant des retombées de l’imposition inéquitable du secteur agricole, tout en associant les professionnels dans la mise en œuvre d’un système fiscal adéquat à l’ensemble des couches de l’agriculture. Enfin, il convient aussi de préciser que cette assemblée à laquelle ont part également des représentants de la presse nationale s’est caractérisée par un esprit de solidarité et de synergie pour affronter les enjeux à venir.
Le dénouement d’une attente languissante
Durant plus de trois ans, nombre d’entrepreneurs de bâtiment avaient attendu le règlement de leur dus, après l’accomplissement des constructions relatives aux établissements scolaires sur les diverses provinces relevant de la région Souss Massa Drâa.
Lors de la réunion tenue dans les locaux de cette dernière, il était question de lever le ton face à cette irrégularité qui n’a fait que trop durer. Les entrepreneurs présents lors de cette rencontre ont, en effet, conditionné la livraison des établissements scolaires au paiement de leur décomptes restés en suspens. Il y a lieu de rappeler pareillement que les entreprises en question, bien épaulées par les instances susmentionnées, réclament un montant de plus de 28 millions de dirhams pour des prestations étalées sur trois ans. Au cours de la semaine écoulée, il y a eu une réunion avec le secrétaire général de la préfecture d’Agadir Ida Outanane pour trouver les issues salvatrices. Vendredi dernier, la coordination des entreprises plaignantes, accompagnée par la Fédération nationale du bâtiment et des travaux publics et la Confédération générale des entreprises du Maroc, se sont rendues à Rabat pour s’entretenir avec Mohamed Louafa, ministre de l’Education nationale, au sujet de ce retard relatif au règlement des dus des entrepreneurs de la région Souss Massa Drâa. Cette entrevue a été conclue par l’annonce du paiement des entreprises en question. Cette décision a suscité, en fait, une profonde satisfaction au sein de ces entreprises qui n’en pouvaient plus. Ce règlement concerne exclusivement les arriérés, alors que les chantiers en cours attendront l’achèvement des travaux. «Notre mouvement continuera jusqu’au bout, tout en s’armant de vigilance et de synergie !», dira l’un des entrepreneurs du bâtiment, après cette première étape remportée, non sans peine.