Hassad, ministre de l’Education nationale et de tas de choses, s’affronte à présent à l’enseignement supérieur, dans le cadre de sa traversée du désert, amorcée juste au lendemain de sa nomination à la tête de ce délicat département. Au passage, il est loisible de signaler que nombre de mesures ont suscité une large vague de mécontentement dans les milieux des professeurs, en particulier au niveau des mouvements de l’affectation à l’échelon national.
En revanche, on aura, sans nul doute, compris le pari de la rénovation des établissements scolaires qui sont dans un état piteux et de la réduction des effectifs en optant pour la mise en application de l’horaire continu pour un meilleur usage des locaux. Cependant, le plus gros défi à relever réside en la mise à niveau des contenus des formations et des apprentissages, toutes branches et filières confondus. L’offre pédagogique tel que proposé aux apprenants s’avère, en fait, vétuste et ne répond nullement aux profondes mutations sociétales.
En plus des méthodologies et des conduites à entreprendre en vue de parvenir à une scolarité édifiante, en adéquation avec les exigences de l’emploi. Pour ce faire, un gros effort est à fournir en matière de convergence et de persuasion des idées et des approches au sein des différentes constituantes de la société.
De surcroît, il faut bien dire que plusieurs manquements continuent à gangrener dans ce secteur, en termes de gouvernance, de civisme et de conduite, aussi bien au niveau de l’enseignement scolaire que de l’enseignement supérieur. Ces attitudes déficitaires qui ne font que perdurer, dans l’impunité, en dépit des diverses réformes, ne sont pas de nature à performer et optimiser une communauté, en quête de bonnes habitudes et en rupture avec la place de choix que devraient occuper les enseignants dans la société marocaine.
Le système scolaire est bien en deçà de l’attente d’un pays émergent dont, paradoxalement, les indicateurs sociaux laissent à désirer, alors que nombre de performances des grands chantiers crèvent l’écran, tant à l’échelle nationale que mondiale.
Dans ce sens, malgré les efforts déployés, on ne comprendra pas le fait que certains déficits ne cessent de sévir, cas de, à titre indicatif, la non nomination, jusqu’à présent du directeur de l’académie régional de Souss Massa, après près de trois ans l’intérim. Alors qu’on avait procédé à la présélection des postulants sans pouvoir trancher ni refaire la procédure. Négligence ? Désintérêt ? Irresponsabilité ? C’est bien l’un ou l’autre, ou encore le tout dans cette situation inadmissible et condamnable ! C’est là, entre autres, l’une des défaillances qui continuent à ronger la gestion de ce domaine en réel ballotage.