Session régionale du Souss Massa
Saoudi El Amalki
A l’instar de nombre de collectivités régionales et communales, la session de la région du Souss Massa s’est tenue afin de débattre et d’adopter, entre autres, le point crucial afférent au budget sectoriel et global pour l’exercice de l’année à venir 2025.
En fait, le mot préambulaire du Wali de la région au cours duquel il a mis l’accent sur la nécessité ardue d’instaurer la justice sociale et territoriale, tout en exhortant l’assistance au travail assidu pour lever le challenge du stress hydrique qui taraude toute la communauté de la région. Par ailleurs, il n’a nullement manqué d’évoquer le désastre orageux qui s’était abattu sur des localités de la région, notamment Tata et Taroudant, générant de lourds dégâts parmi les populations de ces patelins naufragés.
Mais, ces pluies diluviennes, ont en revanche, vivifié la nappe souterraine ainsi que les barrages tel que celui d’Aoulouz… Quant à l’intervention du président du conseil de la région Souss Massa, elle s’est aussi focalisée sur la problématique de l’eau constituant une réelle préoccupation des composantes de la région.
Parallèlement aux mesures prises par l’Etat à cet égard, la région estencline de mettre en œuvre une politique hydraulique, basée sur l’alimentation de la nappe phréatique, la construction des stations de dessalement d’eau de mer, de multiplication de barrages collinaires, de rationalisation de l’utilisation de l’eau… C’est donc sur la filigrane de la pénurie de l’eau que s’est rassemblée la session d’octobre dont le focus majeur tournait autour de la mobilisation et la gestion de toutes les ressources hydriques en vue d’endiguer les carences d’eau potable et d’irrigation…
Ensuite, il a été procédé à l’énumération de toutes les lignes budgétaires qui ont été soumises, une à une, à l’adoption unanime de l’auditoire, après être également débattues et décortiquées. A ce propos, on ne peut guère se retenir de citer sommairement la contribution distinguée parmi cet échange, du bâtonnier Abdelatif Ouammou qui d’emblée, attirait l’attention sur le contexte de la tenue de cette session. Ledit contexte n’est autre que PLF qui sera soumis à l’appréciation de l’hémicycle. Le budget régional est censé s’inspirer du budget national.
Or, ce dernier, remarque Maître Ouammou, semble être des engagements creux, épris de satisfecit abusif et en rupture avec les réalités, en l’absence d’une vision politique chaire et de volonté réformiste cristalline. En effet, enchaîne-t-il, ce projet de loi de finance a l’air d’être une reproduction de ses prédécesseurs, en contradiction avec toute notion de novation, renfermant des échecs qui auront, sans doute, des incidences nocives sur les régions. Dans ce sens, l’orateur a résumé cet impact national en cinq échecs comme suit :
- Un projet copie/collé dans sa globalité
- Absence de l’eau dans ses priorités
- Faiblesse de l’investissement privé
- Constance du chômage, notamment en milieu rural et chez les femmes
- Aggravation de la précarité infrastructurelle et extension des disparités interrégionales
Tous ce ratage aura assurément des incidences négatives sur la dynamique de régionalisation quoique certaines régions, souligne-t-il, aient fait preuve d’assez de résilience et souplesse, comme c’est le cas de la région de Souss Massa, en sachant que les grandes régions centrales, à l’axe Tanger/Casablanca jouit de plus de 50% de Produit Intérieur Brut (PIB).
Ce qui confirme les inégalités spatiales criardes bien que le NMD (Nouveau Modèle de Développement) ait déjà appelé à redoubler d’effort et en faire en sorte qu’elles se réduisent à grands pas…