Médias et tribunaux : entre complémentarité et rivalité

Le Groupe des recherches, des études pénales et de la gouvernance sécuritaire en collaboration avec l’amicale Hassaniya des magistrats a organisé, les 06 et 07 mai à Marrakech, un colloque national autour du thème: « Les médias entre le texte juridique et l’action judiciaire ».

Initiée  en coordination avec le syndicat national de la presse marocaine- section de Marrakech- et le Centre national d’accompagnement juridique et droits de l’Homme, ce colloque vise à approfondir le débat scientifique autour des médias, compte tenu de leur rôle clé dans la consolidation de la démocratie et la consécration des fondements d’une société moderne.

Les participants ont ainsi souligné l’importance d’adaptation du projet de code de la presse avec les conventions internationales, conformément aux dispositions de la Constitution, appelant à dynamiser le rôle des médias dans le suivi des questions liées aux politiques publiques.

Ils ont, par la même occasion, plaidé pour la nécessité de former des magistrats dans le domaine médiatique de manière à garantir une bonne transmission de l’information dans ce domaine.

Les intervenants ont, par ailleurs, débattu de plusieurs thème, à savoir « le cadre juridique des médias au Maroc », « le traitement judiciaire du crime médiatique », « la liberté de la presse et le droit d’accès à l’information », « les médias à travers les supports électroniques » et « les médias et la justice ».

14 recommandations.

-L’élévation du métier de journalisme à travers l’exigence de l’expérience et de la compétence professionnelle.

– La liberté de presse n’est soumise qu’aux restrictions édictées par la loi et relatives à la protection du secret professionnel, la non-atteinte à la vie privée, à l’ordre public et à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

– Le droit à l’information est garanti comme élément de la société démocratique.

– Toutes les affaires touchant la société doivent être médiatisées avec objectivité.

– Le recueille, l’étude et l’analyse  de la jurisprudence afin de cerner les orientations de l’appareil judiciaire.

– Imposer une spécialité judiciaire en matière d’affaires de la presse et de la publication au sein des tribunaux.

-La formation des juges en matière de presse et donner aux journalistes

-Mettre en place le poste du Magistrat de communication assurant la coordination avec la presse concernant l’octroi de l’information judicaire.

– L’incrimination de toute publication louant ou incitant à la violence à travers les médias.

– L’activation de la protection contre les infractions commises via les réseaux sociaux et la sensibilisation des citoyens quant à la dangerosité de ces actes et les moyens pour se protéger.

– Accommoder du projet du code de la presse et de l’édition avec les traités internationaux conformément aux dispositions de la constitution.

– Les médias doivent faciliter les citoyens le suivie des procès relatives aux politiques publiques.

– Garantir des instruments juridiques pour ne meilleure protection des journalistes dans l’exercice de leurs missions.

– La réglementation de la presse électronique et la soumettre aux normes juridiques qui régissent le métier de journalisme.

Youssef Boukioud

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