L’occasion de célébrer le rôle du dialogue interculturel pour la paix et le développement durable
Par Ghita Azzouzi (MAP)
Le 21 mai de chaque année marque la commémoration de la journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement qui célèbre non seulement la richesse des cultures du monde, mais aussi le rôle essentiel du dialogue interculturel pour la paix et le développement durable.
Cette Journée a été déclarée par l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre 2002, à la suite de l’adoption par l’UNESCO, un an plutôt, de la Déclaration universelle sur la diversité culturelle, reconnaissant la nécessité de «renforcer le potentiel de la culture comme un moyen d’atteindre la prospérité, le développement durable et une coexistence mondiale dans la paix».
Il existe sept conventions culturelles qui favorisent la promotion de la diversité culturelle et insistent dessus comme atout indispensable pour éliminer la pauvreté et réaliser le développement durable, lit-on sur le site des Nations Unies.
Ces traités internationaux s’efforcent de protéger et de sauvegarder le patrimoine culturel et naturel mondial, dont les sites archéologiques, le patrimoine subaquatique, les collections des musées, le patrimoine immatériel comme les traditions orales et d’autres formes de patrimoine tout en soutenant la créativité, l’innovation et l’émergence de secteurs culturels dynamiques.
La Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement se veut une occasion de promouvoir la culture et de mettre en évidence l’importance de sa diversité, comme un vecteur d’inclusion et de changement constructifs.
Elle constitue, en outre, une opportunité pour célébrer les multiples formes de la culture, matérielles et immatérielles, des industries créatives à la diversité des expressions culturelles, et de réfléchir sur la façon dont celles-ci contribuent au dialogue, à la compréhension mutuelle, et aux vecteurs sociaux, environnementaux et économiques de développement durable.
Dans un message marquant la célébration de cette Journée, la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a souligné que «bien que la Covid-19 n’ait pas réussi à freiner le dialogue entre les cultures, les conséquences à long terme de cette crise, en particulier sur le plan économique, pourraient infliger de graves dommages à la diversité, car les périodes de crise sont propices à la concentration et à la normalisation. C’est cette menace insidieuse qui se profile», a-t-elle fait valoir.
Un monde de diversité est non seulement plus pacifique, mais il est aussi plus prospère et plus équitable, a affirmé Mme Azoulay, ajoutant que «nous avons aujourd’hui l’occasion de célébrer la diversité culturelle qui nous est chère et que nous nous efforçons de promouvoir à l’UNESCO, dans le cadre de la Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles».
À travers la pluralité de ses voix, poursuit-elle, la diversité culturelle est considérée comme l’une des premières ressources renouvelables de l’humanité, car elle constitue une source constante d’innovation et de créativité. Comme l’énonce la Déclaration de Johannesburg (2002), «la richesse de notre diversité […] est notre force collective».
Au cœur d’un riche patrimoine immatériel, la diversité est un instrument de développement, mais aussi de dialogue, de réconciliation et de résilience. En ces temps difficiles, il est nécessaire de défendre la valeur et la force de la diversité culturelle, indique la directrice générale.
Elle a exhorté à cette occasion les personnes du monde entier à se joindre à elle pour célébrer la diversité culturelle et pour défendre les moyens de la protéger et de la promouvoir dans sa propre communauté.
Au Maroc, toutes les conventions internationales relatives à la préservation du patrimoine culturel ont été ratifiées, notamment la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles 2005, ratifiée par le Royaume dès le 4 juin 2013.