Ce week end, les instances décisionnelles auront statué sur la position à prendre concernant la participation au gouvernement dont le chef est déjà nommé, au lendemain du scrutin du 7 octobre.
L’expectative n’a fait que durer et les hypothèses n’ont fait que meubler les débats, durant plus de deux semaines, sans relâche. Certaines conjectures allaient même supposer des tournures inversées, faisant fi des transpositions convenues, jusqu’à présent.
En fait, si on accorde à dire que la configuration la plus avancée serait, sans doute, la réintégration entière des composantes du mouvement nationale, en dépit des tergiversations de l’USFP, force est de constater que l’autre camp s’obstine à jouer les trouble-fêtes. L’appel à la réconciliation nationale n’est autre, en effet, qu’un vain essai échappatoire pour attendrir l’opinion nationale, en vue de rebondir de nouveau dans son plan hégémonique.
Dans le même sillage, on attendra, non sans intérêt, le comportement du RNI dont le nouveau patron attendu, un habitué désormais de l’exécutif, tablerait vraisemblablement de faire partie de la formation gouvernementale, quoique son prédécesseur ait eu l’air d’y renoncer, avant sa défection casuelle, dictée, à coup sûr, par des impératifs dont on ignore encore la raison et la finalité. De leur côté, les ténors du MP acculent toujours leur chef de file à la reconduction de leur groupe, bien que leur leader, irrésolu et fluctuant, eût déjà émis des réticences pour cette nouvelle épreuve.
Ce week end alors, on en verrait encore plus clair sur les contingences de cette combinaison qui parait, faut-il le rappeler, fort alambiquée. Cependant, il va sans dire que ces éventualités aussi multiples que confuses, suscitent, à notre sens, des questions sur l’effectivité et la cohésion de la prochaine équipe gouvernementale. Tout d’abord, le parti majoritaire, serait-il enclin de se suffire exclusivement des constituantes de la Koutla démocratique qui, à n’en pas douter, constitue une force politique des plus fringantes, pourvu qu’elle se montre soudée et cohérente ? Autre facteur se rapporterait, au cas où le RNI serait de la partie, en compagnie de son nouvel groupe parlementaire l’UC, à la conduite du parti du rassemblement national des indépendants, jugée aléatoire, lors du précédent mandat.
D’autre part, si le RNI maintient sa position fidèle à son maître qui s’ingénie toujours à fausser compagnie à son rival et faire échouer la constitution du nouveau gouvernement, on comprendra mal la situation de son nouveau patron qui, sans nul doute, demeure une pièce maîtresse dans la prochaine mouture de l’exécutif. Sa désignation intérimaire à la tête du département du tourisme pour combler le vide, suite à l’incompatibilité de son occupant avec sa nouvelle députation, en est un parfaite illustration!