Chambre des représentants: Intervention d’Aicha Lablek, présidente du GPS

Tout en se félicitant de l’élan ayant permis l’adoption à l’unanimité par la Chambre des représentants du projet de loi portant approbation de l’acte constitutif de l’Union africaine (UA), signé le 11 juillet 2000 à Lomé, et du protocole additionnel, adopté le 3 février 2003 à Addis-Abeba et le 11 juillet 2003 à Maputo (Mozambique) et de tous les progrès réalisés sur la voie du retour du Royaume à l’UA, le Groupement parlementaire du Progrès et du socialisme (GPS) appelle à davantage de consolidation du front intérieur pour renforcer le processus de démocratisation, l’Etat des institutions et la justice sociale dans le pays, a affirmé Aicha Lablek, présidente du groupement.

Intervenant mercredi lors de la séance plénière consacrée à l’adoption du projet de loi N° 01.17, Lablek a expliqué que le renforcement du front intérieur est la voie idoine de faire participer toutes les forces vives du pays dans les efforts déployés pour gagner la bataille de notre première cause nationale, comme le soutient par principe le Parti du progrès et du socialisme (PPS).

L’adoption du texte actuel va donc permettre au Maroc de retourner à l’Union africaine, qui a remplacé l’Organisation de l’unité africaine (OUA), dont le Maroc s’était retiré en 1984. Ce vote s’inscrit aussi dans l’action menée par le Maroc, fort de l’unanimité nationale derrière Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, qui avait annoncé dans un message adressé au 27ème sommet de UA, tenu à Kigali, la volonté et la décision du Royaume de réintégrer l’organisation panafricaine, a-t-elle ajouté.

Elle a rappelé de même que l’annonce de cette décision du Souverain a été bien chaleureusement accueillie au niveau du continent, où plus de 40 pays membres de l’UA ont pris l’initiative de présenter une motion demandant de suspendre la participation de la fantomatique entité séparatiste dans les activités de l’UA et l’ensemble de ses organes.

Elle en a profité ensuite pour exprimer au nom de son groupement parlementaire la haute appréciation du contenu fort du message royal, adressé au 27ème Sommet de l’UA de Kigali annonçant la décision du Maroc de retourner dans la famille institutionnelle africaine et sa volonté de retrouver sa place naturelle et légitime au sein de l’UA, pour participer de l’intérieur de l’organisation panafricaine dans les efforts visant le développement humain durable du continent et l’élévation du niveau de vie de l’ensemble des citoyens africains.

   Elle a salué de même l’initiative africaine, la qualifiant de décision qui se réfère à la voix de la raison, qui devra faciliter au Royaume de retrouver sa place au sein de sa famille africaine à laquelle il est lié par la géographie mais également par des relations séculaires et des valeurs humaines, culturelles, spirituelles et civilisationnelles.

En dépit de son retrait de l’OUA, le Maroc est en effet resté fidèle à son appartenance et profondeur africaines au service des relations maroco-africaines, a-t-elle dit, estimant que c’est ce capital qui a été fructifié lors des dernières visites de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’Assiste dans de nombreux pays africains, visites qui se sont soldées par la signature de nombreux accords qui s’inscrivent notamment dans le développement de la coopération Sud-Sud.

Grâce donc au respect et à l’estime dont il jouit dans le continent, le Maroc ne lésine guère sur les efforts pour contribuer à la recherche de solutions à plusieurs problèmes et conflits en Afrique où il se déploie inlassablement pour lutter contre le phénomène du terrorisme en provenance des pays du Sahel et subsahariens, a-t-elle noté, se félicitant aussi de l’initiative prise par le Royaume pour régulariser la situation des immigrés africains au Maroc.

C’est donc à l’unanimité que la Chambre des représentants a adopté, mercredi le projet de loi portant approbation de l’acte constitutif de l’Union africaine (UA), signé le 11 juillet 2000 à Lomé, et du protocole additionnel, adopté le 3 février 2003 à Addis-Abeba et le 11 juillet 2003 à Maputo (Mozambique). Le projet en question avait été adopté dans un premier temps en Conseil de gouvernement puis en Conseil des ministres.

M’Barek Tafsi

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