Les femmes photographes espagnoles seront à l’honneur à l’Institut Cervantes de Casablanca. Il s’agit là d’une collection d’œuvres photographiques de 5 photographes espagnoles à savoir: Isabel Muñoz, Soledad Córdoba, Beatriz Moreno, Gabriela Grech et Ouka Leele.
En effet, le vernissage de cette exposition initiée par l’Institut Cervantès et l’Action Culturelle Espagnole (ACE) aura lieu jeudi 5 mai à 19h à la salle d’expositions de l’Institut Cervantes de Casablanca, et qui se prolongera jusqu’au 25 mai, ainsi que du 3 juin au 15 juillet à la ville du détroit, Tanger. C’est ainsi que seront dévoilées, lors de cet événement où la femme est la thématique majeure, des sensibilités féminines et des regards de femmes.
Par ailleurs, le public y découvre ainsi les travaux de l’artiste photographe Isabel Muñoz. «Cohérente avec son univers créatif personnel, ses recherches s’inspirent des fascinantes formes du corps féminin, sa gestualité, et la sensuelle texture de sa peau. Ses images trouvent leur essence et âme dans le perfectionnisme, son sens des proportions, son élégance naturelle et sa capacité de séduction», écrivait la commissaire de l’exposition Blanca Berlín à son propos.
C’est une autre vision, une autre touche artistique et un autre regard qui seront exposés. Soledad Córdoba voit le monde à travers ses autoportraits. Elle en fait du corps son matériel de travail et le transformateur de ses idées. Son univers invite à réfléchir cette «réalité paradoxalement irréelle, prémonitoire».
Or, ses œuvres photographiques forment des scènes où la réalité et la fiction se questionnent et se confrontent.
Autre sensibilité photographique sera découverte par le public lors de cette exposition : Beatriz Moreno offre des portraits neutres, «androgènes, sans ombres ni volumes, et sans aucun trait émotionnel».
«Ces cinq photographes nous montrent comment les femmes voient et regardent d’autres femmes. Chacune à travers une ligne d’expression différente, mais toujours avec un dénominateur commun représenté par une exigence formelle, l’expérimentation et le courage créatif », précise la commissaire de l’exposition.
Ainsi, Ouka Leele joue avec les couleurs. Elles y donnent de nouvelles formes dont son imaginaire créatif séducteur du récepteur de ses œuvres, porteuses de réalités quotidiennes et chargées de connotations iconographiques.
Quant à la photographe Gabriela Grech, elle prote ce regard existentiel, voire ontologique dans ce qui demeure caché dans ses autoportraits. L’artiste à mener une réflexion, via le truchement de la photographie, autour du regard intérieur et l’eau ; cette composante qui extériorise, selon l’artiste, cette angoisse qui habite l’être humain depuis sa naissance.
Mohamed Nait Youssef