Des pertes immenses, des empreintes indélébiles…

Ils nous ont quittés en 2024

Mohamed Nait Youssef

La scène artistique nationale était bien triste en  2024 en perdant de grandes figures des mondes de l’art, de la littérature, du cinéma et du théâtre. Des pertes immenses, mais leurs apports et empreintes indélébiles restent gravés dans les cœurs et les esprits.

Naima Lamcharki, la grande dame du cinéma

La grande dame du cinéma, de la télévision et des planches nationales, Naima Lamcharki a quitté le monde des vivants, samedi 5 octobre 2024, à l’âge de 81 ans, après une carrière remarquable et brillante. Une grande perte pour le paysage artistique marocain. Connue pour ses rôles captivants, son talent de comédienne expérimentée, la regrettée n’était pas seulement une artiste douée, mais une figure emblématique, une icône ayant marqué la scène culturelle et associative nationale. Son empreinte demeure indélébile.

Réda Dalil, l’écriture et la passion

Réda Dalil, brillant journaliste, éditorialiste et écrivain, a passé l’arme à gauche, mercredi 19 mars 2024, après une longue lutte contre la maladie. Il avait 45 ans.  Né en 1978 à Casablanca, le regretté  a signé trois livres dont  «Le job» (éd. Le Fennec-2013) qui a été couronné en 2014 par le  prestigieux prix littéraire de la Mamounia,  «Best Seller» (éd. Le Fennec, Casablanca, 2016) et «Ce Maroc que l’on refuse de voir » (éd. Le Fennec-2018). À l’âge de 30 ans, Réda Dalil laisse derrière lui une carrière de financier pour se consacrer à sa passion et son premier amour : l’écriture.

Lahcen Zinoun, le père de la chorégraphie au Maroc

Une étoile filante s’est éteinte en 2024. Le paysage artistique national a perdu l’une de ses grandes figures emblématiques, feu Lahcen Zinoun. Il est inutile de le présenter en deux mots. Danseur étoile, chorégraphe, cinéaste, metteur en scène, peintre, sculpteur, l’artiste aux multiples facettes est décédé, mardi 16 janvier 2024, dans une clinique de Casablanca. Il avait 80 ans. En effet, l’homme qui voulait faire danser les marocains a suivi  son rêve jusqu’au bout, jusqu’au dernier souffle. Il avait un souci : développer la danse au Maroc.

«Baâzizi»: un sourire lumineux

Le comédien marocain Boujemaâ Oujoud, alias «Baâzizi», a rendu l’âme, mercredi 3 janvier 2024, après une longue lutte contre la maladie. Il avait 84 ans. Boujemaâ Oujoud a ouvert ses yeux, en 1940, à la ville blanche, Casablanca où il a fait ses premiers pas dans le domaine de l’art, notamment le théâtre. Très jeune, il a entamé sa carrière artistique dès l’âge de 14 ans avec la troupe de théâtre  de Bouchaïb El Bidaoui. C’était  en 1954. Sur les planches, au cours des années 60, il a incarné des rôles en travaillant avec des troupes dirigées par  El Bachir Laâlaj, Abderrahmane Souiri et bien d’autres figures du théâtre national.

Mohamed Aniba Al Hamri : la voix poétique singulière

Le paysage littéraire et poétique national a perdu l’une de ses voix importantes. Mohamed Aniba Al Hamri, la belle plume poétique, est décédé mercredi à Casablanca à l’âge de 78 ans. Depuis son premier recueil « L’amour, la farce des siècles » paru en 1968, le poète s’est consacré corps et âme à  l’écriture en apportant sa pierre à l’édifice culturel. Natif de Casablanca en 1946, le défunt a publié des recueils de poésie tels que « Le Désir de Naviguer » (1973), « Épitaphe pour les Crucifiés » (1977), « La Maladie des Amants » (1987), « Frissons du Lieu » (1996), « Le Goût de ce Blanc » (2000) et « Tartaoui Banjiaê Alqassid » (2019), qui lui a valu le Prix du Maroc du Livre 2020, catégorie poésie.

Mohamed El Khalfi : l’artiste accompli

Le grand acteur marocain Mohamed El Khalfi a tiré sa révérence, samedi 21 décembre 2024, à l’âge de 87 ans après une longue lutte contre la maladie. Né à Casablanca en 1937, le défunt a marqué les domaines du théâtre, de la télévision et du cinéma. Sur les planches, il a fait ses premiers pas en 1957  aux côtés de noms connus et reconnus tels que Tayeb Saddiki et Ahmed Tayeb Laâlej, avant de fonder en 1959 la troupe « Le Théâtre Populaire », puis « Les Artistes Unis ».

Mustapha Dassoukine : de l’humour avant toute chose

On ne pourrait parler de la scène théâtrale et artistique sans citer Mustapha Dassoukine. Hélas,  ce grand acteur et comédien s’est éteint samedi juillet 2024 à Casablanca en laissant un vide considérable. Connu pour ses rôles de comédie, notamment dans le cadre de son duo avec le comédien Mustapha Zaari, feu Dassoukine a marqué les cœurs et les esprits par des rôles incarnés dans plusieurs feuilletons, dont “seta men setine”, “doumoue arrijal”(les larmes des hommes), “khamsa o khmis”, “chouk sedra”, ou encore les sticoms “nssib lhaj Azouz”, “la famille de Ssi marbouh” et “al haribane” (les fugitifs).

Mustapha Zaari : le singulier !

L’année 2024 a été triste pour le paysage artistique national. Mustapha Zaari, une figure marquante et importante de la scène culturelle, a rendu l’âme mardi 4 décembre à l’âge de 79 ans, après une longue lutte contre la maladie. Talentueux, l’artiste a incarné plusieurs rôles, tantôt comiques tantôt dramatiques, pour le théâtre, la télévision et le cinéma.  Avec  Mustapha Dassoukine,  feu Zaari a brillé de mille feux par ses œuvres comiques ayant marqué des générations.

Mohamed El Baz : un départ prématuré

Mohamed El Baz, artiste-plasticien, a rendu l’âme dans la nuit du samedi au dimanche 26 mai, dans son domicile à Marrakech, à l’âge 57 ans. Un nom important de la scène artistique nationale, le défunt a laissé derrière lui l’une des œuvres les plus créatrices des arts contemporains au Maroc. Son départ prématuré a bouleversé la scène artistique marocaine contemporaine.

Hamid Najah : un artiste tout simplement

Visage connu du théâtre, du cinéma et des beaux-arts,  l’acteur marocain Hamid Najah a passé l’arme à gauche  mercredi 28 février 2024, à sa ville natale,  Casablanca, des suites d’une maladie. Feu Hamid Najah a fait ses premiers pas à  «Al Masrah Al Bassime» au Centre culturel de Derb Bouchentouf, et «Achihab» de Mohamed Tsouli en 1966, puis dans la troupe «Maâmora» en 1970, avant de s’envoler à Paris pour poursuive ses études théâtrales et artistiques avec une des figures majeures du théâtre brésilien Augusto Boal.

Abdou Cherif : « le rossignol du Maroc »

Abdou Cherif, surnommé « le rossignol du Maroc », a rejoint les étoiles vendredi 08 mars 2024, des suites d’une crise cardiaque. Le chanteur est  connu pour interpréter les chansons de l’artiste Abdel Halim Hafez.

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