Détérioration du pouvoir d’achat de la classe ouvrière

Dans un communiqué, le Secrétariat national de cette organisation syndicale fait endosser toute la responsabilité au gouvernement actuel face à la dégradation de la situation économique et sociale des travailleurs et de la classe ouvrière. Réuni mardi 17 septembre, au lendemain de l’entrée en vigueur de la hausse des prix de carburant, le Secrétariat national de l’UMT indique dans son communiqué qu’il s’agit de  la deuxième hausse des prix à la pompe que le gouvernement Benkirane a effectuée après celle intervenue en juin 2012, soit deux hausse consécutives dans un laps de temps de 15 mois. Cette hausse, rapporte le communiqué, qui représente plus de  25% du prix de carburant est une première dans l’histoire du Maroc  ce qui est de nature à porter sérieusement préjudice au pouvoir d’achat des couches populaires et de la communauté des travailleurs. La nouvelle tarification des produits pétroliers annonce par voie de conséquence l’amorce d’une spirale inflationniste des produits alimentaires, des produits de grande consommation et des services qui n’est pas près de s’estomper dans la conjoncture économique et financière actuelle.    
L’UMT estime que cette mesure impopulaire décrétée dans le cadre du dit système d’indexation n’est qu’une disposition de replâtrage et une pure atteinte aux droits des consommateurs et du citoyen à un moment où le gouvernement devait s’atteler à l’amélioration des conditions de vie des marocains.  
Le syndicat dénonce l’approche unilatérale de l’Exécutif dans la prise de décision de cette mesure «illégale» sans concertation préalable avec les partenaires sociaux. Le retour de l’indexation devrait intervenir, souligne le communiqué, après débat national sur la réforme de la Caisse de la compensation au bénéfice des couches défavorisées.
Compte tenu de l’ensemble des ces éléments, le Secrétariat national de l’UMT  déclare son refus catégorique de la nouvelle hausse des prix de carburant et prévient de ses répercussions négatives et néfastes sur la majorité des Marocains.
Par conséquent, l’UMT demande au gouvernement d’annuler la hausse et de revenir sur le système de l’indexation qui ne profite pas aux couches défavorisées et met le gouvernement devant sa responsabilité en termes  de détérioration des conditions sociales des Marocains.   
L’organisation syndicale  recommande l’augmentation des salaires et la mise en œuvre du régime de l’échelle mobile pour préserver le pouvoir d’achat du consommateur.  Parallèlement, elle déplore la forte atteinte aux libertés syndicales et à l’exercice du droit de grève.
L’UMT appelle enfin à la mobilisation des toutes ses instances nationales et régionales et sectorielles pour défendre les intérêts de la classe ouvrière et des travailleurs.  Le même appel est lancé auprès de la société civile et des forces vives de la nation pour réagir face à l’effritement du pouvoir d’achat du citoyen et contre la dégradation des conditions de vie des marocains.
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