tels sont les propos de Mohamed Kabbaj, président du festival, qui résume la thématique de cette manifestation particulière.
Somme toute, une confrontation de soi avec l’autre pour mieux se voir dans le miroir de l’autre. «Voyage initiatique» parcourt les lieux et les temps à travers trois emblèmes illuminés et visionnaires dans leurs temps et dont l’œuvre est toujours revisitée par les penseurs contemporains. Il s’agit de Ghazali, le penseur musulman, qui sillonnera l’univers à la quête du savoir, depuis l’Iran, Naysabûr, Al-Hidjâz, la Palestine et l’Egypte. Ou encore le Maimonide, le philosophe de confession juive, qui a vécu l’exil en vadrouillant les contrées. Et enfin, le Français Michel Foucault, qui de par ses recherches, franchira plusieurs frontières partant de l’Europe, l’Inde jusqu’à l’Afrique.
Cette année, le festival mettra en exergue un héritage culturel spécial en invitant les musiques sacrées séculaires, de l’Inde, de l’Asie, de l’Orient, de l’Afrique et de l’Occident, à se côtoyer, dialoguer et à s’exprimer.
Parmi les moments forts de cette édition, le spectacle des Apsaras des Khmers indiens qui signifient dans les légendes de l’Empire Indra, les nymphes, des semi déesses qui émergent de l’eau pour séduire les hommes. Les danseuses combinent chorégraphie et musique.
En tête d’affiche également, le Ballet royal du Combodge qui propose des chorégraphies sublimes où le corps, par le biais de ses mouvements, dialogue avec Dieu. Une sorte de rites particuliers à caractère sacré et symbolique.
Les danseurs Gotipuas sont également conviés à cette fête. Cette formation musicale est composée d’un groupe d’enfants qui incarne la divinité par un jeu d’acrobatie conjuguant chant et offrande.
De l’Amérique noir, l’on aura l’aubaine de découvrir «The Blind Boys of Alabama». Un assemblage de musique sacrée mariée aux influences nègres et de rythmes authentiques du Mississipi.
Le festival continue son exploration des univers mystiques même ceux les plus enfouis. Ainsi de la Guadaloupe, le public découvrira les Tambours Ka de la Guadaloupe. Un cocktail de sonorités ancestrales avec une juxtaposition de tambours et des Tibwa.
Et comme le festival se veut un voyage, les initiateurs proposent un périple musical qui sillonnera les artères de la ville, de la synagogue du mellah à Dar Tazi et autres lieux.
La musique orientale n’est pas en reste. Des figures majeures des airs mystiques se produiront sur scène. Parmi lesquelles, Sabah Fakhri, virtuose de la musique classique arabe, Shahram Nazeri, qui présentera le chant persan et Dhafer Youssef.
Le Marocain Ahmed Essyad, un prêcheur de la symbiose culturelle y prendra part. Sa musique est une fusion arabo-andalouse avec des sonorités occidentales.