Festival «Khitan» à Casablanca-Anfa : Ecoulement à flots du sang innocent

Cet événement, à la fois festif et «dramatique», (écoulement du sang innocent), se déroule selon les pures traditions de la société marocaine.

 

La cible de ce festival, organisé dans le cadre du septième anniversaire de SAR le prince Héritier Moulay El Hassan, et dans le but de l’ancrage des valeurs et principes de l’Initiative nationale de développement humain (INDH), est cette catégorie de la société qui n’a pas pu faire face aux charges d’une circoncision individuelle avec tout ce que cela comporte comme obligations envers la famille, les proches et le voisinage. Durant ces quatre jours de fête, à Hammam El Hank, au centre de santé El Hank, au centre troisième âge, à l’espace TORRO, au collège Chabi et au Parc de la Ligue Arabe, les organisateurs ont mis en place des circuits de nature à assurer un ordre sur les lieux et éviter les embouteillages. Les choses sont organisées d’une manière professionnelle. Il fallait voir cette ambiance festive ponctuée par la joie et les «larmes». Selon l’ordre mis en place dans chaque site, des femmes, chacune portant son enfant, s’installent dès qu’elles présentent leurs noms et prénoms aux organisateurs. Les petits marmots, portés entre les bras, sont au centre de cet événement dont le budget est de l’ordre de 900.000 dirhams. Ce geste social de la part de l’Association IKRAM pour la femme et la jeunesse est révélateur. Les enfants ne pleurent pas encore. Après un test médical, l’enfant est habillé, un jabadour, un tarbouche, deux petites babouches, une chemise et une serviette blanche. L’enfant rit toujours et ne s’est pas encore rendu compte de cette élégance soudaine et cette sollicitude particulière à son égard en ce moment. Ensuite, des infirmières ou des infirmiers le prennent en charge avant de le présenter au médecin «cironciseur». Une désinfection soigneuse est effectuée en plus des nettoyages nécessaires. Le pauvre petit finit par comprendre que c’est sa partie intime qui intéresse tout ce beau monde. En un laps de temps, le prépuce tombe dans une giclée de sang innocent et voilà le petit en train de pleurer et de s’agiter. A la sortie, sa maman perturbée de joie et des larmes de son petit accueille le circoncis et l’étouffe de bisous. Ensuite, selon le circuit mis en place, elle se dirige vers une autre salle où elle reçoit un sac rempli de friandises et quelques jouets en plus de la farine, thé, sucre et huile. Ce qui aidera la pauvre famille à recevoir des invités chez elle à l’occasion ou tout simplement un mois de charges alimentaires en moins. Le programme prévoit aussi la distribution de vêtements traditionnels pour les enfants et leurs familles (kaftans pour les mamans et gandouras pour les pères). De même, l’évènement sera clôturé par l’organisation d’une fête traditionnelle et d’un dîner pour 200 enfants et leurs familles (50/quartier). C’est le sens de la solidarité sociale, qui est l’héritage le plus précieux que nous ont légué notre religion, notre patrimoine culturel et nos traditions.

 

 

 

 

 

 

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