Le point avec Mohamed Réda Benamar dir-com de la CNSS
Propos recueillis par Karim Ben Amar
La CNSS a depuis le 1er décembre 2021 accélérer le processus d’intégration des travailleurs non salariés. Cette phase a permis l’intégration et l’immatriculation dans le système de la CNSS d’un grand nombre de citoyens qui n’avaient pas la possibilité d’adhérer à la sécurité sociale. Pour en savoir plus sur l’avancée de cette généralisation, la CNSS a organisé une conférence de presse. Mohamed Réda Benamar, directeur de la communication et des études de la CNSS fait le point.
Al Bayane : La CNSS a attaqué le chantier de la généralisation de la couverture sociale et médicale. Qu’en est-il exactement? Combien de citoyens ont été intégrés au système de la sécurité sociale ?
Mohamed Réda Benamar : Le chantier de la généralisation de la couverture sociale et médicale à l’ensemble des concitoyens, a atteint aujourd’hui, une phase essentielle et importante. Il s’agit de l’intégration de la première population qui est composée des travailleurs non salariés, tels que les exploitants agricoles, les artisans, les commerçants, les professions libérales etc.
Cette phase a permis depuis l’accélération du processus (1er décembre 2021), d’intégration et d’immatriculation dans le système de la CNSS de plus de 1,6 millions de personnes. Une partie de nos affiliés ont de leur côté déclaré au régime, leurs conjoints et enfants puisque la famille bénéficie de la couverture médicale au même titre que l’assuré direct.
Comment l’immatriculation de 1,6 millions de personnes a été possible ?
Leurs immatriculations a été possible grâce à l’implication de l’ensemble des parties prenantes, puisque dans le dispositif nous avons prévu que pour chaque profession définies, un organisme d’adhésion. C’est d’ailleurs ce dernier qui doit transmettre les données des individus composants la profession. Pour les CPU’ISTE par exemple, c’est la direction générale des impôts qui a communiqué à la CNSS les informations pour procéder à l’immatriculation de tous les commerçants et les artisans assujettis au régime de la CPU et cela, dans le respect de la règlementation. Idem pour les professions de la santé. Cela a été fait grâce aux échanges de données avec le ministère de la Santé qui a été identifié dans le décret spécifique de cette population comme étant l’organe de gestion.
Pour les agriculteurs, c’est pratiquement 1 million de données qui ont été communiqué à la CNSS par le biais du ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts qui détient la base de données de tous les exploitants agricoles et propriétaires terriens.
Grâce à ces échanges de données, nous avons pu immatriculer nos affiliés. Aussi, nous avons invité par le biais d’une communication forte et direct, par SMS ou notifications, l’ensemble des personnes qui ont été immatriculées dans le respect de la législation et des dispositions légales de compléter leur immatriculation. On les invite à récupérer leur code qui leur permet d’accéder à un compte individuel au niveau de la plateforme www.macnss.ma. Une fois en possession du numéro d’immatriculation et du code permettant d’accéder à la plateforme, ils pourront interagir avec la CNSS.
Avez-vous une idée sur le nombre d’affiliés qui ont d’ores et déjà créé des comptes ?
Plus de 200.000 affiliés dans ce premier lot des 1,6 millions ont créé des comptes. À travers ces comptes, ils ont déclaré leurs familles, enfants, époux et épouses. À partir de cette plateforme, ils peuvent aussi choisir le mode de paiement de la cotisation, c’est-à-dire soit par virement bancaire, soit par un autre moyen de paiement dématérialisé.
Mise à part la campagne de communication direct, quel autre mode de communication utilisez-vous pour toucher un maximum de citoyens ?
En plus de la communication direct par le biais de SMS et notifications, la CNSS a organisé depuis le 1er décembre plusieurs campagnes de communication. Maintenant, nous intensifions cette campagne en ciblant les populations une à une. Cette campagne est diffusée quotidiennement sur les différents supports médiatiques (TV, radio, presse écrite et digitale).
À travers cette communication, nous invitons ces populations à venir compléter leur démarche d’inscription, notamment par le téléchargement de leur attestation d’immatriculation et la déclarations des membres de la famille qui est une composante essentielle de la couverture et la généralisation de la couverture médicale.
