Premier long métrage de Driss Roukhe
Mohamed Nait Youssef
Le public l’a découvert sur les scènes avant de franchir le petit et grand écran. Aujourd’hui, Driss Roukhe, le comédien, scénariste et acteur, est passé devant la caméra pour réaliser des téléfilms, des séries et des courts métrages. «Jrada Malha» (Lost), un drame de 125 minutes durant, est en effet le premier long métrage du réalisateur sorti dans les salles obscures marocaines cette semaine. L’avant-première a eu lieu, mardi 30 août, au Megarama de Casablanca, en présence de l’équipe du film.
«Jrada Malha» ayant décroché le prix du jury du meilleur film narratif du Festival «Toronto Film Channel» et le prix du meilleur réalisateur au Festival du cinéma méditerranéen d’Alexandrie, a été la première production cinématographique marocaine diffusée dans les salles de cinéma saoudiennes. Selon le réalisateur, l’enveloppe budgétaire de ce long métrage a dépassé 4 millions de dirhams.
Par ailleurs, «Jrada Malha», tourné dans plusieurs villes, entre autres, Ifrane, Meknès, Ben Smim, Fès, Casablanca, relate l’histoire de Rania, une jeune mariée, confrontée à plusieurs problèmes psychologiques. Isolée dans son monde, perdue et privée de sa vie et de ses souvenirs, l’héroïne du film tombe dans les bras de la drogue, de l’alcool, du chaos et de la vacuité psychologique. En revanche, ce personnage souffrant est à la quête d’une issue pour sortir de ce délire et manipulation. En effet, c’est à la jeune actrice Mouna R’miki que le réalisateur a confié le premier rôle de ce film dont le casting s’est déroulé à distance. Née à Genève, cette comédienne mais aussi scénariste installée à New York a été récompensée plusieurs fois. Elle a reçu, entre autres, le prix de la meilleure actrice pour « Green Lotto ».
Sur les conditions du tournage, le réalisateur a déclaré que « Jrada Malha » a été filmé dans des conditions climatiques difficiles, notamment à la ville d’Ifrane connue par son froid glacial. «Le bon nombre de scènes ont été filmées la nuit. Il faisait trop froid à Ifrane, ce qui a compliqué notre mission. », a-t-il révélé.
Par ailleurs, Driss Roukhe n’a pas manqué, lors de la conférence de presse tenue un instant avant la projection de son film, de signaler l’importance de la promotion du cinéma en assurant les infrastructures nécessaires, dont les salles de proximité afin que le 7ème art marocain retrouve son éclat et sa place qui lui revienne. «Nous avons besoin d’une vraie démocratisation du cinéma. », a-t-il affirmé.
Le film a connu la participation d’une belle brochette d’acteurs tels Abderrahim Meniari, Adnane Mouhejja, Fatima Zahra Bennacer, Khanska Batma et d’autres.
