Kaiss, le cowboy!

Les marocain(e)s ont été tristes après cet acte déloyal et pernicieux de Kaiss Saïd recevant le clandestin Ben Attouch, terroriste de son état.

Tristes, en premier lieu, pour la Tunisie qui marche de plus en plus en claudiquant vers un avenir incertain.

Plus qu’un faux pas diplomatique, c’est un geste inamical et provocateur envers le peuple marocain dans son ensemble.

En se mettant à genoux pour faire plaisir aux gouvernants algériens, en se mettant en rupture avec les constantes de la diplomatie tunisienne, Kaiss s’est mis le doigt dans l’œil en croyant qu’il allait embrouiller son adversité par le protocole de la TICAD où intervient l’Union Africaine et le Japon. Ce dernier n’a pas cessé de rejeter cette manœuvre ;« en violation de la procédure convenue », affirmée et confirmée au fil du temps.

Loin de la communication procédurale sur les conditions de la réunion de la TICAD dans sa huitième édition, qui assure l’argumentaire de l’appareil présidentiel tunisien, la servitude du président tunisien à l’égard du pouvoir algérien est morbide à plus d’un titre.

Morbide envers l’esprit concernant le développement du continent africain, sujet de la rencontre internationale dont Tunis est l’hôte. L’errement de Kaiss détourne l’objet de la rencontre et met à mal la crédibilité internationale de la Tunisie et ses capacités à œuvrer pour favoriser un développement « mené par les Africains eux-mêmes».

Kaiss donne la preuve que son principal souci est de servir ses maîtres et commanditaires algériens au risque de saborder un effort, parmi d’autres,pour relever les défis auxquels le continent africain doit faire face.

Morbide envers la constitution du Grand Maghreb. En se mettant sous la botte algérienne, Kaiss est très loin de favoriser la recherche optimale d’une solution politique juste et durable au conflit artificiel animé par l’Algérie à l’encontre de l’intégrité territoriale du Maroc. Il éloigne par cela la réalisation de ce vœu cher à l’ensemble des peuples du Maghreb de constituer une entité régionale capable d’instaurer la paix, la stabilité et de booster le développement humain et la croissance dans le Nord-Ouest Africain.

Morbide envers les relations bilatérales entre le Royaume du Maroc et la République tunisienne. Faut-il rappeler le passé récent, marqué par la crise diplomatique, dépassée depuis lors, des relations du Royaume avec L’Espagne voisine et l’Allemagne ; et surtout, le message clair adressé par Sa Majesté le Roi lors de son discours commémorant le 69èmeanniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple signifiant « pour tout le monde : (que) le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit. ».

Il reste à se demander pour quel résultat l’action de Kaiss a été menée ?

La souveraineté du Royaume du Maroc sur ses provinces du Sud est établie conformément au dépassement historique du partage colonial du Maroc. L’ensemble du peuple marocain a conscience de l’importance de son intégrité territoriale et ce n’est ni l’adversité du pouvoir algérien, ni ses manœuvres, y compris l’utilisation d’un Kaiss, aussi président qu’il soit, quichangeront en quoi que ce soit cette conviction profonde et légitime du peuple marocain envers son territoire.

Depuis fort longtemps, « le Royaume du Maroc s’est inscrit dans unedynamique positive et constructive, en s’engageant à soumettre une initiative pour la négociation d’un statutd’autonomie de la région du Sahara, dans le cadre de la souveraineté du Royaume et de son unité nationale. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’édification d’une société démocratique et moderne, fondée surl’État de droit, les libertés individuelles et collectives et le développement économique et social. Comme telle,elle apporte la promesse d’un avenir meilleur pour les populations de la région, met fin à la séparation et àl’exil et favorise la réconciliation. ».

Le président tunisien aurait été bien inspiré en apportant une contribution dynamique et positive à cette dynamique qui est adoptée de plus en plus à travers le monde.

Féru de poésie et de prose déclamée, Said aurait dû tirer leçon du devenir de Qays Ibn al-Mulawwah, leMajnûn, pour ne pas connaître le même sort : sombrer dans la folie et aller vivre avec les bêtes dudésert, avant une mort d’épuisement et de douleur.

Pour son malheur, et par traitrise, Kaiss s’est engagé à contrecourant de l’Histoire et dans la négation des liens d’amitié et de fraternité entre les peuples du Grand Maghreb ; pour une poignée de dollars, comme un vulgaire cowboy hors la loi ! 

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